Le conflit en Ukraine risque prochainement de prendre une tournure encore plus dramatique, avec l’officialisation de l’annexion par la Russie des quatre « républiques autonomes » de Kherson, Zaporijia, Donetsk et Lougansk.
Vladimir Poutine vient de signer l’annexion des quatre régions ukrainiennes. Après un discours de 45 minutes, devant un parterre de fidèles acquis à sa cause, le maître du Kremlin a ainsi officialisé ce qu’il appelle des « référendums d’autodétermination ». Par cet acte, Poutine (ph. pixabay) englobe de fait les quatre provinces séparatistes ukrainiennes au sein de la Fédération de Russie.
Le risque d’escalade vers l’usage d’armes nucléaires s’est accrue considérablement d’un coup, la doctrine russe stipulant que l’utilisation de bombes nucléaires tactiques est permise pour défendre la « nation » en cas d’invasion ennemie. C’est donc un acte calculé et planifié par l’état-major russe, qui avance ces pions pour se placer en vainqueur d’un conflit pourtant bien mal engagé pour l’envahisseur.
Alors que la mobilisation partielle décrétée par Moscou patine et que les Ukrainiens poursuivent leur contre-offensive notamment autour de la ville de Lyman, où de nombreuses troupes russes sont prises au piège, le président ukrainien Zelensky a déclaré, en réponse aux annexions russes, vouloir demander une adhésion accélérée à l’OTAN.
Une procédure qui, si elle aboutit, ferait officiellement de l’Ukraine une alliée militaire des Etats-Unis d’Amérique, pouvant à son tour engendrer un conflit ouvert entre les deux puissances nucléaires russe et américaine. Un scénario qui pourrait bien tourner à la catastrophe, si la stratégie d’escalade russe se poursuit.
