La mobilisation partielle décrétée par Vladimir Poutine pèse lourd sur les consciences, dans le monde mais évidemment de manière plus prononcée au sein du peuple russe.
Réminiscences du passé, les notions de « mobilisation » évoquent immanquablement celles de « guerre » et surtout de « martyrs ». C’est donc pour fuir la guerre, terme toujours interdit dans les médias russes, et pour éviter d’avoir à finir en martyr, que bon nombre de citoyens de la Mère patrie ont fait le choix de l’exil. Ils sont des milliers dans ce cas.
Les files d’attente sont impressionnantes à l’aéroport de Moscou. Aux postes-frontières, en voiture ou à pied, des milliers de Russes ont donc fait le choix de l’exil depuis l’annonce d’une mobilisation des réservistes par Vladimir Poutine, pour le front ukrainien. Des hommes, des femmes, des enfants, qui prennent la direction de la Turquie, de la Finlande, mais aussi de la Géorgie.
En parallèle, le prix des billets d’avion (pour les quelques pays dont les frontières aériennes sont encores ouvertes, ndlr) s’est également envolé. Certains ont même atteint une valeur d’un millier d’euros.
Les pots-de-vin sont également fréquents pour franchir les frontières terrestres, notamment pour passer en Georgie, les autorités russes laissent passer presque tout le monde, moyennant parfois des pots de vin, jusqu’à 180 euros. Souvent des hommes qui disent ne pas encore avoir été convoqués par les autorités militaires, mais qui partent par précaution.