Nos rues ont une histoire : Pierre Germain

access_time Publié le 20/12/2022.

Un célèbre Pierre Germain a laissé son nom à une rue de la préfecture audoise. Une rue où l’on retrouve entre autres le siège de Carcassonne Agglo. Mais qui était donc ce Pierre Germain ?

C’est dans le domaine de la composition que Pierre Germain laissera son empreinte dans l’Histoire. Né à Castelnaudary la veille de Noël, le 24 décembre 1817, sa famille emménagera à Carcassonne alors que le Chaurien de naissance était encore très jeune. Jusqu’à l’adolescence, son père violoncelliste l’initiera à la musique et lui transmettra le goût pour cet art.

A l’âge de 16 ans, son père l’inscrira au conservatoire de musique de Paris, où il sera admis en 1833 dans la classe préparatoire de M. Guérin, puis, du 9 décembre 1835 jusqu’en novembre 1839, dans celle de François-Antoine Habeneck.

Il étudiera notamment le piano et l’harmonie avec Auguste Barbereau auquel il a présenté des fantaisies pour piano et violon. C’est à la suite de soucis familiaux que Pierre Germain rentrera finalement à Carcassonne. Ne pouvant plus assurer son métier de professeur, son père lui demandera de subvenir aux besoins de la famille.

Auteur de Simon de Monfort devant Carcassonne

C’est ainsi que Pierre Germain deviendra professeur au lycée de Carcassonne. En 1841, il sera nommé organiste de l’église Saint-Vincent de Carcassonne. Vingt ans plus tard, sa rencontre avec Louis Metge sera déterminante. Il lui écrira le livret d’un opéra en quatre actes Simon de Monfort devant Carcassonne.

Grâce à l’appui des élus locaux notamment, les conditions sont réunies pour mettre sur pied la pièce. La première représentation est donnée le 18 septembre 1860. La musique, composée intégralement par Pierre Germain, contribuera grandement au succès retentissant de l’opéra.

Il recevra d’ailleurs du Ministère de la maison de l’Empereur et du Ministère d’Etat une somme totale de 1 500 francs pour faire graver la partition. En parallèle, Metge et Germain ont tout deux œuvré à la réalisation de l’opéra Jeanne d’Arc. Celui-ci aura plus de difficultés à être mis en scène, devant la frilosité des financeurs parisiens.

Le duo parviendra à trouver un compromis en réduisant l’œuvre en elle-même, diminuant ainsi les coûts. Ils pourront finalement faire jouer leur opéra en 1864. Forts de ce projet, le binôme se lance un an après dans un autre : Le Bâtard de Cerdagne. Après moult péripéties, notamment des conflits avec le directeur du théâtre lyrique de Paris Léon Carvalho, l’opéra sera finalement joué en 1867.

Jusqu’à sa mort à Carcassonne en 1891 à l’âge de 73 ans, Pierre Germain aura composé au total treize actes d’opéra, deux messes, deux cantates pour orchestre et un volume de cantiques. Ses partitions seront conservées à la bibliothèque municipale de Carcassonne, il sera lui-même enterré au cimetière Saint-Vincent.

La rue Pierre Germain à Carcassonne, où l’on retrouve notamment le siège de l’agglo carcassonnaise (capture d’écran google map).
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