Les pluies de la mi-janvier avaient fait un peu de bien aux nappes phréatiques et aux cours d’eau du département. Cependant, la situation reste préoccupante, en effet les niveaux d’eau sont historiquement bas.
L’année 2022 a constitué un record en matière de déficit pluviométrique dans le département. Sur les relevés des réseaux de Carcassonne Salvaza et Narbonne, par rapport aux moyennes des années 1991 à 2020, le déficit oscille entre 30 et 35% de pluie en moins. Une année marquée par des records de chaleur en série et une période de sécheresse qui aura duré près de cinq mois.
Carcassonne avait d’ailleurs enregistré le plus haut relevé de température de son histoire, avec un mercure qui avait atteint les 40,7 degrés. Du côté de Belcaire, les locaux ont connu le Noël le plus doux de leur histoire avec 21,3 degrés enregistrés le 25 décembre. Les déficits pluviométriques du mois de décembre 2022 atteignaient même les 72% à Carcassonne et 58% à Narbonne.
Ainsi, malgré les quelques pluies de fin janvier, l’année 2023 fait craindre le pire. À Carcassonne, l’Aude affichait un débit de 6,67 m3 par seconde en janvier et de 7,63 en février. Un débit extrêmement faible par rapport à la moyenne constatée sur la période 2002-2023, qui est de 22 m3 par seconde. De même, 26% du réseau audois de suivi piézométrique (mesure de profondeur de la surface de la nappe d’eau souterraine) a vu ses minimas historiques être franchis.
La direction départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) notait que « les débits moyens journaliers de tous les cours d’eau du département sont particulièrement bas ». Les dernières remontées statistiques, datant de janvier, montrent un véritablement assèchement des rivières. Une tendance qui n’incite guère à l’optimisme pour les mois à venir, avec une période estivale qu’il faudra savoir appréhender.