Sur la parvis du Théâtre+Cinéma, les opposants au projet de loi sur la réforme des retraites manifestent et se mobilisaient du côté de Narbonne. Et force est de constater que le mouvement s’amplifie.
Viticulteurs et lycéens s’étaient joints à la manifestation, comparée à celle du 16 février dernier. L’intersyndicale* avait donc appelé à « mettre la France à l’arrêt » ce mardi 7 mars, initiant ainsi un mouvement reconductible d’ampleur inédite. Ils étaient en effet plus nombreux devant le théâtre, appelant les parlementaires et le gouvernement à retirer le projet de loi.
« Une manifestation pour montrer que nous sommes une majorité à vouloir sauver nos retraites et opposés à ce projet », commençaient les représentants de la CFDT. « Nous réclamons le droit de vivre et non pas de survivre » poursuivait l’UNSA, « nous ne voulons pas de cette société de traders et de boursicoteurs ».
Élargir le mouvement le plus possible, tel était également là un objectif de l’intersyndicale. Commerces, écoles, institutions… Une volonté d’augmenter le nombre d’initiatives citoyennes pour occuper l’espace et faire entendre sa voix. Une mobilisation pour exprimer un ras-le-bol généralisé, lié également à l’accroissement de la précarité.
La CFTC prenait le relais : « Nous ne voulons pas d’une réforme qui va faire basculer des milliers de gens vers les minimas sociaux. On ne veut pas de cette réforme injuste ». Du côté de la CGT, on reprochait au gouvernement sa communication récente : « ‘Le chaos est à nos portes’ selon notre gouvernement. Habituez-vous à ce que les salariés s’unissent. La retraite ne doit pas devenir l’antichambre de la mort ! ».
« Le gouvernement s’entête mais cette réforme est pour nous non négociable », rebondissait FO. « C’est le président Macron qui bloque le pays, en imposant cette réforme. C’est lui qui cause l’arrêt du pays. L’État se désengage de plus en plus, c’est la porte ouverte à la financiarisation de la société et nous n’en voulons pas. »
La Voix lycéenne s’est par la suite fait entendre : « ‘Soyez jeunes et taisez-vous’, c’est le message que le gouvernement essaie de faire passer, ‘ayez la décence de mourir avant votre retraite, ça nous permettrait de faire des économies’, nous combattrons l’injustice de cette réforme ! ».
Enfin, FSU a clôturé les prises de parole syndicales : « Cette réforme est un véritable hold-up, c’est la destruction du modèle social français. On perd notre vie à la gagner. Mais on va utiliser nous aussi notre 49.3, notre mobilisation massive contre ce projet, une grève reconductible ! »
Un mouvement reconductible qui a de la suite dans les idées, avec une autre manifestation prévue dès demain mercredi 8 mars, à l’occasion de la journée du droit des femmes devant la médiathèque de Narbonne à 14h30 ; puis devant le lycée Lacroix dès 14h jeudi 9 ; et enfin, devant le Théâtre samedi 10 mars à 10h.
*CGT, FO, CFTC, UNSA, FSU, CFDT, Solidaire 11, Voix lycéenne. Photos L’Echo.
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