La préfecture de l’Aude vient d’annoncer l’ajout de quatre communes à son plan de surveillance renforcée pour lutter contre la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse bovine présente dans les Pyrénées-Orientales voisines.
Samedi 25 octobre, en soirée, la préfecture de l’Aude a annoncé l’extension de la zone de surveillance dans le département alors qu’un nouveau foyer de de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) est apparu dans les Pyrénées-Orientales. Des premières mesures avaient déjà été annoncées, la semaine précédente, et se voient donc renforcées.
Camurac, Comus, Belcaire et Roquefeuil concernées
Quatre nouvelles communes sont ajoutées au dispositif de surveillance : Camurac, Comus, Belcaire et Roquefeuil. Ce qui porte à 110 communes le nombre de communes où des mesures spécifique sont en place avec notamment la limitation des mouvements de bovins au sein de la zone et hors de la zone et des animaux des espèces sensibles et la vaccination obligatoire et sans délais de tous les bovins (prise en charge par l’État).
350 bovins toujours en estive
Aujourd’hui, près de 350 bovins, appartenant à une quinzaine d’éleveurs, se trouvent toujours en estive, loin de leurs exploitations. Hélène Sandragné, la présidente du conseil départemental, a adressé en fin de semaine, un courrier à la préfecture pour proposer son appui, notamment à travers la participation de son laboratoire départemental d’analyses (LDA) : « Comme nous avons su le faire pour la viticulture touchée par les incendies de l’été, je suis en mesure de mobiliser des moyens, notamment le LDA, afin qu’il appuie vos services dans la prévention et la détection des foyers. Cela peut se concrétiser par la réalisation et la prise en charge totale ou partielle des tests PCR des sujets suspects, dès lors que nous aurons obtenu l’agrément requis. »
La DNC est une maladie animale virale non transmissible à l’être humain, ni par contact avec des bovins infectés, ni par l’alimentation de produits issus de ces animaux (viande, lait, fromage), ni par piqûre d’insectes. Elle se propage par les mouvements d’animaux infectés ou à travers des insectes. Détectée en France pour la première fois le 29 juin 2025 en Savoie, cette maladie virale est fortement préjudiciable à la santé des bovins (allant potentiellement jusqu’au décès), les zébus et les buffles et conduit à des pertes de production importantes pour les cheptels infectés.
A.G.
Photo : les cheptels de 110 communes sont à présent sous surveillance. ©DR
