Trois foyers de dermatose nodulaire contagieuse ont été confirmés dans les Pyrénées-Orientales. L’Aude passe en surveillance renforcée pour éviter la propagation du virus.
Le 15 octobre, trois foyers de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) ont été confirmés dans les Pyrénées-Orientales. Pour prévenir toute extension de la maladie, le préfet de l’Aude, sur proposition de la Direction départementale de l’Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations, a pris un arrêté instaurant une zone de surveillance. Celle-ci concerne 86 communes du département, principalement situées dans les zones limitrophes au sud du territoire.
Vaccination obligatoire et prie en charge
Cette mesure vise à endiguer rapidement la propagation du virus. Dans les communes concernées, un recensement de tous les établissements détenant des bovins sera mené. La vaccination de l’ensemble du cheptel y devient obligatoire et sera prise en charge intégralement par l’État. Les mouvements de bovins, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la zone, seront strictement encadrés. Des actions de lutte contre les insectes, vecteurs de la maladie, seront mises en place autour et au sein des exploitations. L’accès aux élevages sera limité aux seules personnes indispensables à leur fonctionnement.
Dans un communiqué, le préfet de l’Aude rappelle les deux leviers de réussite du dispositif : « La détection précoce des foyers, basée sur : la surveillance rapprochée de l’état de santé des bovins par les éleveurs, le signalement systématique au vétérinaire en cas de signes évocateurs (fièvre, écoulements, nodules) pour la réalisation de prélèvements officiels et le respect, dans les zones réglementées, des exigences de biosécurité, en particulier les interdictions de mouvements de bovins ou le strict respect des conditions de déplacement en cas de mouvement dérogatoire autorisé. »
Une maladie non-transmissible à l’homme
La DNC, maladie virale affectant les bovins, zébus et buffles, n’est pas transmissible à l’être humain, ni par contact, ni par consommation de produits issus des animaux infectés. Elle se transmet uniquement par les mouvements d’animaux contaminés ou via des insectes piqueurs, comme les taons. Apparue pour la première fois en France en juin 2025 en Savoie, cette maladie provoque des lésions cutanées, une baisse de production et peut conduire au décès des animaux les plus atteints.
A.G.
Photo : la maladie n’est pas transmissible à l’homme. ©A.G.
