Yves Jeuland immortalise Charlot

access_time Publié le 18/01/2021.

«Chaplin, le génie de la liberté», dernier film du réalisateur carcassonnais, coécrit avec François Aymé, fera désormais référence en la matière.

Entièrement composé d’archives, il a été diffusé, la semaine dernière sur France 3.

Après le très réussi «Un Français nommé Gabin», François Aymé et Yves Jeuland ont à nouveau collaboré pour un nouveau film au sujet d’un acteur connu dans le monde entier et indissociable de son personnage récurrent : Charlie Chaplin et (ou) Charlot.

Avec un objectif : que ce flim mettant en lumière l’humanisme de l’artiste au génie burlesque soit en quelque sorte une œuvre de référence sur sa vie. Juste avant la diffusion sur le petit écran (mercredi 6 janvier), le réalisateur carcassonnais, à qui l’ont dit notamment Le Président (sur Georges Frèche) ou encore L’extravagant monsieur Picolli, avait confié son enthousiasme aux différents supports médiatiques de la chaîne. Morceaux choisis par l’Echo du Languedoc.

La collaboration

En 2017, il y avait une envie commune de retravailler ensemble. Nous venions de consacrer plusieurs années à l’acteur le plus emblématique et le plus populaire en France au XXe siècle (Jean Gabin, NDLR), alors – peut-être dans un moment de mégalomanie –, nous nous sommes dit : «Allons au-delà ! Plus rien ne nous fait peur, attaquons-nous à l’artiste le plus populaire au monde !»

Les références

Ce projet avait de quoi nous intimider. Chaplin, au fond, est hors catégories.

C’est le critique Louis Delluc qui disait que sa notoriété ne peut être comparée qu’à celle de Jésus-Christ ! François a lu plus de livres que moi sur Chaplin, mais il est impossible de les lire tous – il doit y en avoir davantage que sur Napoléon Bonaparte. En revanche, je crois que nous avons regardé l’intégralité des nombreux documentaires consacrés à Chaplin depuis sa mort et même avant.

Il y en a d’assez mauvais, d’autres très bons, certains font même encore autorité, comme le Chaplin inconnu (1983) de Kevin Brownlow et David Gill (dont le commentaire français a été dit par Pierre Tchernia).

Mais, aussi étonnant que cela paraisse, on n’avait jamais consacré à Chaplin un film entièrement composé d’extraits et d’archives, préférant privilégier le traditionnel défilé des témoins, des collaborateurs, des proches…

L’appui officiel

Cela a été une grande chance pour nous de pouvoir travailler main dans la main avec le Bureau Chaplin. Cela a d’ailleurs contribué à l’aspect ludique qui nous animait, Aude Vassallo, notre documentaliste, et moi. Je lui envoyais des demandes par courriels marqués «Wanted» et elle se mettait à faire des recherches dans les archives.
Vous pouvez imaginer notre fierté quand nous mettions la main sur une image que Kate Guyonvarch ou Serge Bromberg (de Lobster, coproducteur du film) ne connaissaient pas !

Un projet vertigineux

Nous avons commencé ce projet en nous demandant si nous pourrions tenir le défi du tout-archives : Chaplin est né avec le cinéma et il n’a bien évidemment pas été filmé enfant. Mais nous avons dû rapidement faire face à un problème de riches : nous croulions sous les documents, notamment des milliers de photos à dérusher, c’était vertigineux.

C’est le syndrome de l’Himalaya que j’évoque souvent : plus on avance, plus le but semble s’éloigner. Aude parlerait sans doute mieux que moi de cet aspect mais notre projet a bénéficié de plusieurs avantages. Sa longueur – trois années –, qui permettait de faire un travail de recherche très approfondi.

Un champ de recherche de documents qui s’est extraordinairement élargi et affiné, notamment grâce à Internet, et qui fait apparaître des photographies, des coupures de presse, des films, même, qui avaient échappé aux investigations il y a dix, vingt, trente ans…

Découvertes et redécouvertes

Nous avons donc des images inédites, d’autres qui sont peu connues, étonnantes. Mais je suis souvent surpris, depuis que je réalise des documentaires, quand des gens – parfois même des historiens – me disent : « Incroyable, ces images, on ne les a jamais vues ! » Parfois, c’est vrai, et j’en suis très content. Mais, parfois, il s’agit d’images qui avaient été montrées recadrées, colorisées, étouffées par un commentaire trop bavard ou un montage trop rapide. Découvrir ou redécouvrir certaines images tient souvent à la manière de les faire respirer… Enfin, dernière chose, très importante : les extraits de films de Chaplin, sans être inédits, ont parfois un caractère de nouveauté.

Restauration
Nous avons l’avantage d’être le premier documentaire complet réalisé après le centenaire de Charlot en 2014, qui a donné lieu à une très vaste entreprise de restauration : les cinémathèques du monde entier ont rassemblé les meilleures copies des courts-métrages afin d’établir pour chacun d’eux une copie de référence composée des meilleurs fragments. Et cela ne s’arrête pas, puisque Lobster Films, qui restaure de nombreux films, continue de mettre la main sur des bobines. Un exemplaire de Charlot nudiste (His Prehistoric Past), de bien meilleure qualité que ce dont nous disposions auparavant, a même été retrouvé pendant que nous étions en montage. Évidemment, nous l’avons utilisé. En somme, on peut dire que nous montrons les films de Chaplin dans la meilleure définition disponible aujourd’hui.

DR Marathon côté indigo
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