Plein feu sur le club de Football d’Espéraza

access_time Publié le 10/02/2023.

Plein feu sur le club de Football d'Espéraza

« Ce blason, je l’embrasse à chaque but ! »

Au pays des dinosaures et du chapeau, il existe un petit club de quatre ans à peine qui fait la fierté du village. A « Espé », on ne parle plus que de l’ASE. Pour la plus grande fierté de Samuel Folch, vice-président (défenseur central) et de ses amis.

Comment est née l’idée de faire renaître le football à Espéraza ?

Pour l’histoire : nous étions sept joueurs d’Espéraza à jouer au FC Chalabre et à faire la route jusqu’à trois fois par semaine. Au fil du temps, le trajet a commencé à nous insupporter alors que nous adorions jouer avec les copains de Chalabre car c’était un club de village comme « Espé ».

Du coup, il y a 4 ans (début 2019) Roman Hochard et moi-même avons commencé à chercher des ‘’jeunes’’ retraités du village pour devenir dirigeants et j’ai donc pensé à mon ami Thierry Carrara, amoureux du ballon rond, pour devenir président. Joëlle Pottier (secrétaire), Pierrick Ferrer, comptable de formation nous ont rejoints. Le compte était bon et l’AG validée !

Le football, c’est aussi et surtout le terrain !

Il ne manquait plus que le ‘’coaching’’ et là aucun doute : nous sommes immédiatement allés trouver LE coach de la Haute Vallée : Jérôme Tricoire qui a dû arrêter de jouer par la faute d’une grosse blessure et d’une opération manquée. Il essaie de transmettre sa passion à chaque entraînement et chaque match aux joueurs. Il est secondé par Guillaume Galéotti.

Plein feu sur le club de Football d'Espéraza

Il y avait un manque sur la Haute Vallée ou en tout cas sur le village ?

Certains jeunes du village parlaient souvent de monter un club sur « Espé », de représenter notre village dans le département, mais personne n’osait se ‘’lancer’’, chose que nous avons faite et chaque week-end, lors des troisièmes mi-temps, on se dit : « On a bien fait de la monter cette équipe de copains ».

« Agréablement surpris par l’engouement »

Un club, un village, c’est plus qu’un slogan pour vous ?

« Un Club, Un Village, Une Famille » : ce slogan résume parfaitement notre association. Dès le début nous avons été très agréablement surpris par l’engouement des habitants du village, des commerçants, de nos sponsors, ainsi que des élus qui nous suivent et nous aident financièrement tous les ans. Nous les remercions infiniment car sans eux, l’ASE n’aurait pas vu le jour.

Le blason avec un chapeau et un dinosaure, ça s’imposait pour vous ?

En effet, Espéraza étant très connu pour son musée des dinosaures et sa chapellerie, nous nous devions de faire un petit clin d’œil en les faisant apparaître sur notre blason que personnellement je trouve très beau et que j’embrasse à chaque but marqué.

Aujourd’hui, comment jugez-vous l’évolution du club sportivement et humainement ?

Les joueurs ont fait d’excellents résultats depuis la création du club en 2019, en quatre ans d’existence : deux montées (la 3ème année nous étions premiers mais le championnat a été arrêté à cause de la situation sanitaire). A ce jour, nous sommes au milieu de tableau du classement de D2.

Cependant, certes les joueurs sont sur le terrain et mouillent le maillot mais, encore une fois, je tiens à remercier personnellement et au nom de tous les dirigeants, Jérôme et Guillaume les deux coachs de l’équipe 1 qui sont là qu’il pleuve, qu’il neige et qui donnent de leur temps pour conseiller, améliorer, animer et surtout encourager cette belle équipe.

« Plus d’une centaine de supporters »

Qui a désormais une réserve…

Oui, nous avons créé une seconde équipe cette année, et je tiens à remercier les nouveaux encadrants qui viennent de nous rejoindre : Damien, David et Seb, les coachs de l’équipe, Mario (responsable du matériel et du sponsoring) et Phillipe (préparateur physique et soigneur) qui fait un super taff pour éviter les blessures lors d’entraînements physiques adaptés.

Quel est le secret de cet engouement autour de l’ASE ?

Les premiers matchs dans notre stade ‘’Jean Biart’’ d’Espéraza, ont été déterminants : en effet, les gens sont venus de plus en plus nombreux et ont pris du plaisir à venir nous voir jouer au ballon. Nous sommes passés d’une vingtaine de supporters à plus d’une centaine.

Lors de notre premier match de coupe de France où nous avions organisé un repas d’avant match, le stade était plein. Les lendemains de match, les Espérazannais(es) parlent de nous, de nos matchs lorsqu’ils se baladent et font leur course dans le village. Il faut dire que les joueurs travaillent, pour la plupart, sur Espéraza.

Comment se passe la cohabitation avec le rugby ?

Pour être totalement honnête, lors de la création du club, certains ‘’anciens’’ de l’encadrement du rugby n’étaient pas forcément contents car on ‘’allait utiliser’’ le terrain pour les matchs, les entraînements etc. Cependant avec les dirigeants, que ce soit les présidents (Gérard ou Teddy) et les coachs, tout s’est immédiatement très bien passé.

Dès que nous avons besoin pour le matériel, le terrain ou autre, on les appelle et vice-versa. Quand le RC COES joue à domicile, nous allons les voir et, de leur côté, ils viennent aussi nous encourager. Chose qui n’est pas courante.

« La troisième mi-temps est primordiale »

La troisième mi-temps semble très importante chez vous ?

Elle est même primordiale pour l’ASE. Je m’explique : elle permet de nous réunir pour refaire le match avec les coachs. Ils nous disent ce qui a été bon et moins bon. De plus, ça permet aux femmes et aux enfants de tous se retrouver, de discuter, de manger un bout et de boire un coup, avec modération bien entendu.

Plus sérieusement, ça soude un groupe et ça permet de se dire les choses même quand ça n’a pas été bon pendant le match et comme dit notre chanson: ‘’Perdu ou gagné, on rest’ra soudé’’ !

Jusqu’où voyez-vous aller votre équipe une sur l’échelon départemental ?

La Ligue 1 n’est pas si loin vous savez (rire)… Blague à part, pour en avoir parlé avec les coachs et les joueurs ‘’cadres’’ de l’équipe, nous pensons être à notre place au sein du district, en Division 2. Si nous recrutons quelques joueurs d’ici la fin de la saison ou dans les saisons à venir pourquoi pas monter en D1.

Pas d’équipes de jeunes ?

Malgré les demandes, il n’y aura pas – dans l’immédiat – d’équipes de jeunes sur Espéraza. « Certains de nos joueurs qui sont coachs à l’école de foot de Quillan et nous ne voulons pas faire de concurrence en montant des équipes de jeunes et diviser les forces de cette super école de foot », indique Samuel Folch. En revanche, les joueurs de 17 ans et plus sont les bienvenus tous les mercredis et vendredis à 19h45 au stade Jean Biart pour rejoindre la famille de l’ASE.

Une page Facebook très suivie…

« Les gens ont compris que nous étions une bande de copains qui est là uniquement pour jouer au foot sans ‘’prise de tête’’. Ce qui fait qu’ils nous ont appréciés immédiatement et nous suivent au quotidien. Je vous avoue que nous ne nous attendions pas à temps d’engouement pour notre club de village mais nous en sommes ravis », témoigne Samuel Folch. Grâce à Roman, qui fait un super boulot, la page Facebook compte carrément 1200 followers. Un chiffre remarquable pour un club de 2e division District.

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