Ornaisons : un couple de Normands redonne vie à la boulangerie du village

access_time Publié le 10/11/2024.


Fanny et Nicolas Olvrat ont quitté la Normandie et décidé, sur un coup de coeur, de redonner vie à la boulangerie d’Ornaisons, laquelle était fermée depuis deux ans. Avec le Délice Savoyard, ils ne comptent pas les heures pour mettre en vitrines tout une gamme de produits faits maison.

Les métiers de bouche ne sont pas nouveaux pour vous ? 

Non car nous étions restaurateurs et traiteurs en Normandie pendant sept ans. 

Aviez-vous le sentiment d’avoir fait le tour en Normandie ?

Nous avons développé notre commerce en Normandie. Mon mari est Normand et je suis Savoyarde. Nous avons commencé par de la restauration pure sur place (type montagnard et normand) qui marchait trés bien. Nous affichions tous les week-end complet. Nous faisions une cuisine locale avec des produits de qualité et nous cultivions aussi les légumes et fruits nous-mêmes.

Alors pourquoi Ornaisons, si loin de la Normandie ? 

A la suite de notre mariage en 2023, au retour de nos vacances en Espagne, nous sommes venus voir le secteur. Il faut dire que nous nous étions lancés dans des recherches depuis deux ans ! Une agence nous a proposé un commerce au centre ville qui était justement fermé depuis deux ans. Nous avons eu un coup de cœur à la fois pour le commerce et pour le village. 

Est-ce un tout nouveau choix de vie ? 

Oui car, à vrai dire, nous avions envie de changement et de soleil. Nous n’aimons pas la routine. 

Pour redonner un nouveau souffle à la boulangerie, fallait-il inévitablement se diversifier ? 

Oui, se diversifier, c’est l’avenir. Pour commencer, il fallait proposer plusieurs gammes de pain et surtout mettre en avant le fait-maison, tout en étant à l’écoute de nos clients pour adapter nos choix. Nous avons aussi opté pour de la pâtisserie,  de la vraie, sur place et sur mesure pour les mariages, baptêmes, anniversaires, etc… 

L’occasion de faire parler votre imagination…

Nous aimons nous amuser dans les créations, histoire de ne pas faire tout le temps la même chose. Les clients adorent voir la diversité et nos créations. Le côté traiteur pour les entrées ou les plats permet de proposer de vrais plats cuisinés sur place avec des produits de qualité. Nous travaillons avec les locaux, comme la Grange du paradis d’Ornaisons. Nous proposons aussi sur commande : des plats géants, buffets, cocktails, amuse-bouche. Nous avons aussi mis en place un service à l’attention des personnes qui ne peuvent pas se déplacer et pour éviter aussi à nos clients de devoir aller sur Lézignan ou ailleurs pour le pain ou des viennoiseries. 

Dans un village, le fait-maison est-il indispensable ?

Oui et je tiens à le souligner : c’est la base de tout. Chez nous, tout est cuisiné sur place : hamburgers, tacos, raclette savoyarde, fondue savoyarde, mais aussi les lasagnes, les quiches ou encore des plats mijotés. Nous participons également à des concours, comme le meilleur burger de France. 

Quel a été l’accueil des Ornaisonais ? 

Pour une très grande partie, un très bel accueil de la part de nos clients qui sont déjà fidèles. Nous travaillons avec des associations  et nous avons aussi déjà des contrats de mariage signés pour l’année prochaines. Les mairies nous sollicitent aussi pour des repas à thèmes et de fin d’année. Nous sommes ravis de cet accueil et l’évolution rapide.

Croyez-vous aux vertus du commerce de proximité ? 

Oui.  Un village sans commerce serait bien triste. C’est la vie d’un village et un lieu de rencontres et d’échanges 

Qu’est-ce que l’antigaspi que vous avez mis en place ? 

Tous les mardis, entre 12h et 13h, nous proposons un panier à 10 €. Nous préférons faire profiter nos clients de nos repas et du pain. Comme je l’ai dit auparavant, nous travaillons aussi avec la Grange d’Ornaisons pour sauver des fruits et des légumes et proposer de la cuisine à base de produits locaux. 

Quel bilan dressez-vous à ce jour ? 

Un très bon bilan, au-delà de nos attentes, que ce soit en boulangerie, en pâisserie, en traiteur ou en snacking. Il y a un très bel équilibre dans l’ensemble.

Des idées d’évolution ?

D’abord de continuer à se faire connaitre et développer notre service de traiteur sur mesure qui a déjà très bien commencé. 

Avez-vous le temps de profiter de la région ? 

Nous travaillons beaucoup mais notre soupape est simple : aller faire des randonnées avec notre fille ou à la plage et faire de la moto. La région nous plait beaucoup et nous avons encore énormément de choses à découvrir.    

Propos recueillis par notre correspondant local

Économie

« La dissolution risque de plonger notre économie en mode pause »

Secrétaire général de la CPME, Jean-Eudes du Mesnil du Buiss ...
Économie

Carcassonne : quatre projets lauréats des Trophées de l’économie numérique

L’association régionale La Mêlée a remis, mardi 10 déc ...
De g. à d. : Julie Chatelain, Aurélie Fountic-La Paglia et Florence Nègre-Monin lors de la présentation, le 26 novembre © L’Écho du Languedoc.
Économie

Immobilier : les notaires audois passent le marché au crible

La chambre des notaires de l’Aude a récemment présenté aux p ...
Économie

France 2030 : six projets lauréats en Occitanie, 69 millions d’euros attribués 

Alors que le Gouvernement vient de révéler 62 nouveaux proje ...