Moins de 500 personnes se sont rassemblées ce jeudi 2 octobre à l’appel de l’intersyndicale à Narbonne. Le cortège a effectué un tour de ville avec un arrêt devant l’hôpital où a été interpellé un jeune homme.
Le cortège a perdu en épaisseur. Si plus de 1 500 personnes avaient été dénombrées lors de la manifestation sociale du jeudi 18 septembre à Narbonne, le défilé de ce jeudi 2 octobre peinait à dépasser les 500 manifestants. Le cortège, conduit par une intersyndicale et parti comme de coutume du palais du travail, a marqué une pause devant le centre hospitalier pour s’opposer à la suppression de 30 aide-soignants en milieu hospitalier voulue dans un plan présenté par la direction. C’est ici et en fin de cortège, devant l’hôpital, qu’un jeune homme a été interpellé, vers 11 h 30, par les forces de l’ordre. Il a été amené à l’hôtel de police, boulevard Général-de-Gaulle. Il y sera entendu et quittera les lieux à 12h45 alors qu’une cinquantaine de manifestants avaient organisé un sit-in sur le boulevard, devant les locaux de police. « J’avais juste une pancarte avec marqué « Police partout, justice nulle part » et « acablant » en dessous, a expliqué le jeune homme à sa sortie du commissariat sous les applaudissements des derniers manifestants. Je pense que c’est grâce à ce soutien que j’ai été libéré car j’ai bien compris qu’ils n’avaient pas envie de me laisser partir. Je suis de nouveau convoqué demain. »

« Acablant » visiblement mal orthographié à dessein puisque c’est ce dernier mot qui a conduit à son interpellation selon les forces de l’ordre. « Il était inscrit « acablant » avec « Acab » bien visible. Un acronyme qu’on n’a malheureusement plus besoin de présenter (« tous les flics sont des salauds » en anglais, NDLR), explique le commandant Vinolas de la circonscription police nationale de Narbonne. On lui a demandé de nous remettre la pancarte ce qu’il a refusé, nous l’avons donc gentiment amené au poste pour avoir des explications. Il sera à nouveau convoqué demain à 11h (vendredi, NDLR) pour outrage. Ce n’est pas la première fois qu’on remarque son comportement. Il avait d’ailleurs été plus violent le 10 septembre. »
Après cette interpellation, la manifestation a rapidement perdu en vigueur.
Arnaud Gauthier
Photo : moins de 500 personnes ont participé à la manifestation de ce jour. ©A.G.