Votée en avril 2025, cette démolition est aussi un symbole dans la lutte contre l’insécurité.
Une maison utilisée pour le trafic de stupéfiants a été détruite, ce jeudi 28 août, dans le quartier de la cité des Platanes à Narbonne. Une décision prise par Domitia Habitat en lien avec le Grand Narbonne, la Ville et le procureur de la République, Éric Camous, pour réaffirmer l’autorité de la loi et restaurer l’ordre public.
Construite en 1972, la cité des Platanes compte 50 logements sociaux et un local professionnel. Ces dernières années, le quartier a été marqué par une hausse des violences, des incivilités et du trafic de stupéfiants. En octobre 2023, une opération d’envergure avait conduit au démantèlement d’un réseau local et à des peines de prison lourdes, assorties de confiscations de biens et d’interdictions de paraître dans le département.
L’expulsion des occupants a été prononcée en mars 2024
Dans le cadre des enquêtes dites « miroir », des fraudes sociales et fiscales, des situations de déscolarisation et des manquements aux règles du logement social avaient également été révélés. Une convention entre Domitia Habitat et le parquet a permis d’accélérer les procédures. En mars 2024, la justice a prononcé l’expulsion des occupants condamnés, ouvrant la voie à la décision de démolition votée en avril 2025.
Cette destruction est une première étape d’un projet plus large de désenclavement et de requalification du quartier. La Ville et le Grand Narbonne, en lien avec l’État et Domitia Habitat, prévoient la création d’une nouvelle voirie traversante entre la route d’Armissan et le boulevard de Baliste pour faciliter l’intervention des forces de l’ordre.
Un assistant à maîtrise d’ouvrage spécialisé dans les quartiers sensibles sera missionné pour réaliser un diagnostic complet et préparer un plan global de démolition, de réhabilitation et de requalification. Ce projet, élaboré en concertation avec les habitants, devrait aboutir à une réalisation en 2027.
La Rédaction
Photo : la démolition a eu lieu ce jeudi 28 août à Narbonne sous les yeux du procureur de la Républiqu, Eric Camous. ©Ville Narbonne
