Liste paritaire, fin des noms rayés… les élus se forment aux nouveautés du scrutin municipal 2026

access_time Publié le 15/10/2025.

Pour les municipales 2026, fini le scrutin plurinominal et le panachage : tous les candidats devront déposer une liste paritaire, quel que soit le nombre d’habitants dans la commune. Des nouveautés pas toujours faciles à appréhender, raison pour laquelle l’Association des maires de l’Aude a dispensé des formations aux élus et personnels administratifs.

Mardi 14 octobre, peu avant 14 h, sur le parvis de la médiathèque de Narbonne. Florie Blanc et Guillaume Vincent accueillent les maires, élus et secrétaires de mairie venus se former aux subtilités du nouveau scrutin municipal pour les communes de moins de 1 000 habitants. Large sourire et bise de bienvenue sont de mise pour la vice-présidente et le directeur de l’Association des maires de l’Aude. L’AMA, à l’initiative de ce rendez-vous, veut permettre à tous de bien intégrer les nouveautés qui seront appliquées aux municipales de 2026 et qui visent à user des mêmes règles pour les 36 000 communes françaises quelle que soit leur taille.

L’AMA organise six ou sept sessions de formation de ce style par an. Pour la séance du jour, Jason Touillier, chef de bureau des élections à la préfecture de l’Aude, est à la manoeuvre, Powerpoint en appui, pour présenter les nouveautés 2026. Première exigence : les candidatures doivent désormais être déposées dans toutes les communes sous forme de liste paritaire, composée alternativement d’un candidat de chaque sexe. Le nombre de candidats doit correspondre au nombre de sièges à pourvoir auquel s’ajoutent deux candidats complémentaires.

Des règles et des exceptions pour les petites communes

Pour éviter que cette règle ne soit trop contraignante pour les petites communes où les candidats ne seront peut-être pas légion, des exceptions sont tolérées. Pour les villages de moins de 100 habitants où sept sièges sont à pourvoir, les listes pourront comporter entre cinq et neuf noms. Pour les communes de moins de 500 habitants (onze sièges), les listes devront être comprises entre neuf et 13 et pour les communes de moins de 1 000 habitants, là où 15 élus sont attendus, un minimum de 13 candidats devront être couchés sur la liste et un maximum de 17.

Jason Touillier, chef de bureau des élections à la préfecture de l’Aude. ©A.G.

Le jour de l’élection, la liste arrivée en tête remportera la majorité des sièges et le reste sera réparti à la proportionnelle entre toutes les listes en lice. Bref, des subtilités qui devront être intégrées par les candidats, les électeurs et les scrutateurs.

Le fait marquant de cette réforme et qui a fait l’effet d’une petite bombe à l’ombre des clochers français, c’est donc l’impossibilité à présent pour les électeurs de rayer des noms sur une liste ou d’en rajouter. Un petit jeu qui était presque devenu une institution au fil des ans. Mais désormais, la liste paritaire interdit cette pratique. Sous peine de bulletin nul. Et laisse les élus partagés sur la question.

« Je ne suis pas convaincu de l’utilité d’une telle réforme. Je crains que malgré toutes les informations qui seront données beaucoup d’électeurs continuent à rayer des noms et on va donc avoir une explosion des nuls, prédit Daniel Vedrenne, adjoint au maire de Saint-Jean-de-Barou. Monter des listes, c’est bien pour les partis politiques, nous dans un village de 218 habitants nous ne sommes pas des politiques mais des pratiques. Les citoyens ne demandent pas de liste mais des élus sur le terrain. Quand un administré a un problème il veut une réponse pratique pas politique. »

Florie Blanc, maire de Maisons, voit, elle, plutôt d’un bon oeil ces changements : « Cela aura à mes yeux deux avantages importants : asseoir la majorité et surtout mettre fin au tir au pigeon que constituait le fait de rayer des noms et qui était souvent une façon d’exprimer une rancoeur envers un élu ! »

Le directeur de l’AMA, lui, mise sur ces réunions pour que « les élus et les agents assimilent bien cette réforme et qu’elle se passe de la façon la plus douce pour eux. C’est le plus important. »

Arnaud Gauthier
Photo : après une première séance à Carcassonne le 3 octobre, une formation a eu lieu à Narbonne le 14 octobre. ©A.G.

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