Le procureur de la République de Montpellier, saisi de l’enquête sur « l’incendie du siècle » parti de Ribaute dans l’Aude mardi 5 août, révèle les premiers résultats de l’enquête qui excluent « toute cause naturelle » au départ de ce feu.
Une enquête a été ouverte le 6 août par la gendarmerie de l’Aude et la section de recherche de Montpellier afin de faire la lumière sur les causes de l’incendie qui a ravagé environ 17 000 hectares dans les Corbières. Parti de Ribaute, le 5 août le feu a fait une victime et causé d’importants dégâts, notamment la destruction de 36 maisons. Le procureur de la République de Montpellier saisi de l’enquête affirme, ce mercredi 13 août dans un communiqué, « qu’au regard des conditions de ce départ de feu, celui-ci pourrait avoir une cause criminelle résultant d’un acte volontaire. » Les investigations des gendarmes et services spécialisés excluant « toute cause naturelle ».
Des conclusions qui confirment les déclarations du maire de Ribaute. Alain Coste écartent haut et fort, depuis plusieurs jours, une origine accidentelle évoquée dans les premiers heures de l’incendie.
Le procureur de Montpellier précise tout de même que « cette première expertise demande nécessairement à être confirmée par des investigations complémentaires dont la durée peut s’avérer importante ».
Deux juges d’instruction ont été saisis pour suivre les travaux d’enquête. Comme déjà évoqué dans L’Écho du Languedoc, le parquet de Carcassonne, initialement compétent géographiquement, s’était dessaisi dimanche 9 août au profit du pôle régional de l’environnement du parquet de Montpellier.
A.G.
Photo : le feu a traversé 100 hectares de zones urbanisées et détruit au moins 36 maisons. ©A.G.