La rénovation du monastère de Prouilhe financée par la Mission Patrimoine

access_time Publié le 21/12/2022.

Organisée par Stéphane Bern, la Mission Patrimoine a sélectionné 100 sites en 2022 qui se verront accorder des aides pour leur entretien et rénovation. Ils se partageront ainsi la cagnotte de 20,1 millions d’euros.

Le monastère de Sainte-Marie de Prouilhe sera l’un des heureux bénéficiaires. Avec ses infiltrations et ses chutes de tuiles, la basilique du monastère nécessite de sérieux travaux pour restaurer l’étanchéité, la sécurité et l’accessibilité du bâtiment. Trois étapes sont prévues : les restaurations des toitures du chœur et de la chapelle, puis de la toiture de la basilique et enfin des toitures du porche et des annexes.

Un montant total des travaux estimé à 403 000€, dont 187 000€ seront donc pris en charge par la Mission Patrimoine. A noter que sur les 100 sites sélectionnés, la basilique du monastère Sainte-Marie de Prouilhe à Fanjeaux, est le seul monument situé dans l’Aude.

A noter que les fonds sont issus de la cinquième édition du Loto du patrimoine organisé par la FDJ au mois de septembre. Ainsi, 25,4 millions d’euros seront reversés par l’État à la Fondation du patrimoine d’ici le 31 décembre 2022 dont 8,1 millions d’euros déjà octroyés à 18 sites emblématiques.

Un édifice datant du début du XIIIe siècle

Monastère créé par St-Dominique sur la commune de Fanjeaux en 1206, Prouilhe a été le berceau des dominicains. Lorsque Saint-Dominique, originaire d’Espagne, arrive en Languedoc pour prêcher la sainte parole, c’est à Fanjeaux qu’il se fixa.

En plein pays cathare, Prouilhe devint le symbole du rayonnement spirituel et politique de la chrétienté de Rome et servit de refuge pour les femmes hérétiques aux yeux de l’Église qui se convertissaient.

La fondation de la communauté féminine de Prouilhe resta pendant longtemps la plus nombreuse des communautés de femmes de tout le Languedoc. Ce centre servit longtemps de port d’attache aux prédicateurs. Ainsi, la journée était consacrée à la prédication et le soir, les prêcheurs venaient se nourrir et se reposer dans ce lieu d’hébergement.

Les donations dont bénéficia le monastère permirent au monastère de survivre et se développer. Elles consistaient en biens, terres, vignes, maisons, bois, qui pouvaient être accompagnés de droits seigneuriaux tels les péages, les droits de pacage, ou bien de droits féodaux.

Les possessions foncières du monastère, à la fin du Moyen Âge, s’étendaient sur près de 11 000 hectares, distribués sur les six diocèses de l’époque : Carcassonne, Lavaur, Mirepoix, Narbonne, Saint-Papoul et Toulouse. Un patrimoine qui ne subira alors que peu de modifications jusqu’à la Révolution.

Saisi et puis démoli à des fins mercantiles, il faudra attendre 1867 et le père Henri Lacordère pour voir la rénovation de l’église (bien qu’inachevée), dans un style romano-byzantin de l’époque.

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Photo principale : la compagnie Imaziren © Stéphane Avdjian.
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