Les Fines Louches réhabilitent les conserves

access_time Publié le 03/07/2022.

Redorer l’image des conserves grâce aux fruits et légumes frais et locaux : c’est le pari que se sont lancées Margaux Madern et Julia Olive qui ont crée Les Fines Louches, conserverie pas comme les autres basée à Narbonne. Elles nous font part de leur démarche et de leur philosophie qui met en valeur les circuits courts.

Cette idée d’un projet commun vient de très loin non ?

De l’enfance presque ! Amies depuis 20 ans, toujours très complices et complémentaires d’où l’idée d’un projet professionnel commun.

Les Fines louches, c’est un peu le prolongement de la fine équipe ?

Du coup oui, notre duo a évolué depuis notre rencontre sur un terrain de handball jusqu’à nos colocations et notre voyage autour du monde.

C’est un projet est né d’un grand voyage ?

Oui car on a consommé beaucoup de conserves, plutôt décevantes d’un point de vue gustatif et niveau composition (additifs…). A notre retour, nous avons ressenti le désir de jouer un rôle dans la valorisation de notre terroir et le souhait d’être actrices de l’économie locale.

Pourquoi cette idée de conserves ? Elles n’ont pas spécialement bonne presse ?

Elles ne sont pas assez valorisées dans les esprits et du coup ça se répercute sur les prix. Elle n’ont pas particulièrement une bonne image car elles contiennent souvent des matières premières de qualité inférieure et non locales et des additifs. De fait, il devient difficile de vendre au juste prix une conserve 100% naturelle (sans additif) et locale.

« Tout est local dans nos conserves »

Comment réhabilitez-vous les conserves ?

Avec des recettes saines, à partir de fruits frais cueillis à maturité et locaux, sans sucres ajoutés et pauvres en sel (souvent très salées dans l’industrie). Nous y ajoutons en revanche un esprit « fait maison » dans le goût car elles sont réalisées à la main « comme à la maison ».

Ce n’est pas par hasard que vous avez choisi les fruits et le légumes…

Il n’y avait pas de filière de transformation locale des cultures maraîchères et arboricoles du littoral narbonnais. On constate par ailleurs un essor des régimes végétariens-flexitariens qui est à encourager.
On sait bien sûr que les fruits et les légumes bons pour la planète mais aussi pour la santé et pour les papilles.

Travaillez-vous avec le local ?

Oui à 100% !! Les fruits et légumes viennent du Narbonnais en premier lieu, du département sinon et à quelques exceptions, dans les départements limitrophes. Idem pour l’assaisonnement : huile d’olive de l’Oulibo, sel de Gruissan, vinaigre de Coursan… Tout est local dans nos conserves. Nous privilégions la distribution en circuits-courts. Nous n’avons pas d’intermédiaire de commercialisation.

« Une expérience riche en rencontres »

Où est basée votre conserverie ?

Nous sommes basées au 10 avenue du champ de mars à Narbonne. La conserverie est hébergée en pépinière d’entreprises artisanales Eole.

Quel bilan dressez-vous après deux années d’activité ?

Retardé par la crise sanitaire sans précédent qui a marqué ces 2 ans, le démarrage a été difficile. Il y a eu un impact sur les prix des matières premières (fruits et légumes, bocaux, capsules, matériel de cuisine professionnel) et on a vécu des difficultés d’approvisionnement (ruptures). Nous avons été pénalisées par l’impossibilité de participer à des événements de type dégustation, animation, salon pour promouvoir notre marque et rencontrer des clients particuliers ou professionnels.

Durant ces deux années, les clients professionnels sont restés sur la réserve en terme de volume de commande ou de nouveaux produits par peur des confinements ou des changements d’habitude de consommation. Néanmoins, on retiendra que l’expérience a été riche en rencontres et source d’adaptation et de persévérance.

Des projets de développement ?

Notre entreprise est encore en développement. Nous espérons pouvoir la pérenniser Parmi nos projets, nous espérons augmenter les prestations de service pour les maraîchers et arboriculteurs locaux (transformation de leurs cultures en marque blanche) et développer une gamme BIO toujours 100% locale.

lesfineslouches.fr

DR Cyril Durand
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