Le conseil départemental des jeunes, créé en 2016, réunit des Audois de 11 à 25 ans. Il organisait son forum annuel sous le soleil de Sigean ce mercredi 16 juillet.
« Il y a forcément un peu d’appréhension. Parler au Sénat, face à 300 jeunes, devant des élus… On n’a pas envie de faire d’erreur, c’est sûr ! » Et des faux pas, Giovani, du haut de ses 16 ans, n’en a pas commis. Il est membre du conseil départemental des jeunes de l’Aude (CDJ) et a fait partie d’une délégation de quatre jeunes audois partis à la découverte du Sénat pour les 150 ans de la chambre haute. Il a pris la parole avec brio et, avec ses trois camarades, a siégé dans la commission des Affaires européennes pour travailler et défendre une proposition de résolution visant à mieux encadrer l’utilisation des réseaux sociaux chez les jeunes. Accompagnée de la sénatrice Gisèle Jourda, la délégation audoise a su imposer sa vision et défendre ses arguments avec conviction. Cette immersion dans l’univers parlementaire est l’une des nombreuses activités menées par le CDJ et présentées lors de son forum, mercredi 16 juillet à Port-Mahon.
« Une belle énergie »
« Ils m’ont insufflé une belle énergie, une grande dynamique. Les débats auxquels ils ont participé étaient d’une grande rigueur, avec des arguments intelligents et brillamment défendus », la sénatrice Gisèle Jourda ne tarit pas d’éloges à l’heure de saluer Aliénor, Alice, Arthur et Giovani. Les quatre représentants audois mesurent l’opportunité unique qu’ils ont vécue. « Être présents au sénat pour ses 150 ans, c’est unique. C’est un sacré privilège pour nous d’avoir pu assister à ce moment et dialoguer avec de grands élus. J’ai même été interrogé par la chaîne Public Sénat ! Et tout s’est très bien passé. Je n’ai pas eu le temps de stresser car tout est allé très très vite », détaille Arthur, le benjamin de la délégation. Leurs travaux sur l’encadrement des réseaux sociaux seront étudiés en vue d’une résolution européenne.
Le CDJ audois, une singularité
Ce mercredi 16 juillet, la base nautique de Port-Mahon, à Sigean, a permis de mettre en lumière cette aventure parisienne. Un événement parmi d’autres qui ont été salués lors de ce forum du conseil départemental des jeunes. « Notre mission est de nous rapprocher de cette jeunesse qui a tant à nous apporter, s’est félicitée Hélène Sandragné, la présidente. Le CDJ permet de formuler les besoins de la jeunesse. Notre CDJ se caractérise par une volonté forte d’inclure les jeunes audoises et audois dans une grande diversité. C’est pour cela qu’on a proposé un cadre souple et de ne pas limiter, par exemple, le nombre de participants. »
C’est effectivement, une spécificité audoise : les membres du CDJ ne sont pas élus et la structure est plutôt souple. « C’est un excellent fonctionnement, salue Arthur, toujours à l’aise avec l’argumentation. Si on veut que les jeunes s’intéressent à la politique, s’engagent et s’impliquent, il faut lever les premiers obstacles et passer par une élection en est un. »
Le CDJ est ainsi ouvert à tous les jeunes de 11 à 25 ans et l’animation a été confiée à deux associations : les Francas de l’Aude et la Fédération régionale des maisons des jeunes et de la culture. « Accompagner des jeunes dynamiques est un vrai plaisir. Je ne suis pas étonnée de leur enthousiasme car je les connais et je sais que la jeunesse a beaucoup de choses à nous apporter. Elle n’a pas cette auto-censure dont font preuve les adultes, elle est plus spontanée et délivre un bel espoir. D’ailleurs, on dit souvent que la jeunesse, c’est le futur… Pour moi, c’est surtout le présent ! », conclut Catherine Falch, chargée de mission au Département.
Arnaud Gauthier
Photo : la vice-présidente du Département, Valérie Dumontet (à gauche), la présidente Hélène Sandragné (au centre) et Catherine Falch, chargée de mission (accroupie) encadrent des jeunes du CDJ. ©A.G.
