Cinéma : « L’atout du Chouette festival, c’est la proximité »

access_time Publié le 03/11/2024.

Implanter un festival de cinéma à Rieux-Minervois, c’est le pari tenté par Delphine Poudou et Sabine Crossen. Voilà quatre ans que le village accueille, début octobre, le Chouette festival dédié aux courts métrages.

Implanter un festival de cinéma à Rieux-Minervois, c’est le pari tenté par Delphine Poudou et Sabine Crossen toutes deux comédiennes et réalisatrices. Des pépites en découvertes, voilà maintenant quatre ans que le village accueille Le Chouette Festival dédié aux courts métrages chaque début du mois d’octobre.. Pour le plus grand bonheur de Delphine Poudou, sa directrice et co-fondatrice. 

Comment est née l’idée d’un festival sur Rieux-Minervois ? 

Cela faisait longtemps que je souhaitais montrer des courts métrages dans mon village d’enfance. Nous nous sommes associées avec Sabine Crossen, ma partenaire de travail qui souhaitait elle aussi créer un festival, et ensemble, soutenues et motivées par l’association Les Théophanies, nous avons mis sur pied l’édition pilote du Chouette Festival.

Pourquoi avoir choisi le concept du court-métrage ? 

Parce que nous sommes toutes les deux réalisatrices de courts métrages et que ce format permet de voir de merveilleuses histoires.

Le public a-t-il adhéré immédiatement ? 

Oui ! L’édition pilote est née entre les deux premiers confinements et l’édition 1 a subi les masques et pass sanitaires. Le public a cependant répondu présent et le nombre ne cesse de grimper à chaque édition.

Combien de bénévoles œuvrent sur le festival ? 

Sur le terrain, ils étaient quarante-deux cette année et en amont trente qui ont regardé et visionné les films !

Parvenez-vous à toucher toute sorte de public ? 

Oui. Toute la semaine avant le week-end tout public, nous organisons des séances avec les scolaires : primaire de Rieux et de Villegailhenc, la Calendreta, l’IME de Capendu, le collège de Rieux-Minervois et le lycée de Lézignan. Puis le week-end, notre public va de 4 à 90 ans selon les séances proposées.

Les auteurs (réalisateurs) sont-ils sensibles à la ruralité ? 

Ils sont très heureux de venir jusqu’à nous et de découvrir un festival professionnel dans un village. Ils sont reçus chez nos bénévoles avec beaucoup d’amour et repartent enchantés. C’est notre force : un cinéma de grande qualité dans un village vrai et sans chichis.

Quel sont les atouts d’un festival dans un village ? 

Notre atout, c’est la proximité. Les gens échangent facilement avec les cinéastes et les professionnels. Nous avons tout de suite été accueillis par la mairie de Rieux-Minervois qui a ouvert grand les bras à notre projet. On travaille avec les vignerons et les commerçants du village qui nous soutiennent et nous sponsorisent.

De nombreux courts métrages et leurs réalisateurs sont mis en lumière © Chouette festival.

Au bout de quatre éditions, estimez-vous que le Chouette festival est implanté ? 

La mayonnaise a pris et nous allons préparer une très belle cinquième édition tout en continuant les partenariats sans lesquels nous ne pouvons pas faire le festival. 

Chaque année, tout est remis en jeu. Nous allons aussi travailler encore plus sur la communication pour que le festival rayonne largement autour du village de Rieux.

Que retenez-vous de la dernière édition ? 

La découverte de Florence Miailhe, une magnifique cinéaste de Cabrespine et le choc artistique que le public a vécu en voyant son oeuvre. On retient également les sourires, la bonne humeur, les échanges, le public encore plus nombreux, la programmation de haut vol, les bénévoles qui ont fait un travail incroyable et sans qui, tout comme les partenaires, le festival ne pourrait pas avoir lieu. Comment ne pas évoquer les cinéastes qui ont rencontré le public et les scolaires : des échanges riches et qui leur ouvrent les yeux sur la tolérance et le monde.

Quel a été votre moment coup de cœur de cette quatrième édition ? 

Il y a plein de moments ! La présentation du prix de Le Petit Chouette Festival par les très jeunes élèves du cours de zumba de Maëva, la soirée Tapis Rouge, la rencontre des cinéastes, les bénévoles qui s’affairent…

Comment voyez-vous l’évolution de votre festival ?

Nous allons analyser les quatre éditions pour mieux définir notre rythme et nos possibilités pour la suite. Le public va venir encore plus nombreux. Il faut s’y préparer et travailler auprès des jeunes pour qu’ils s’investissent dans ce festival qui un jour sera le leur. Nous, on prépare, on met en route et puis on verra bien. Plein de festivals ont passé la quarantième édition. Nous visons la dixième, et avant ça la cinquième.

Propos recueillis par notre correspondant local

Photo principale : Delphine Poudou, à gauche, et Sabine Crossen, les deux fondatrices du festival de Riuex-Minervois © Le Chouette festival.

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