Le député RN de la 1re circonscription de l’Aude est candidat au fauteuil de maire de Carcassonne. Avec comme triptyque de campagne : sécurité, tranquillité et propreté. Il inaugure sa permanence ce samedi 20 décembre. Entretien.
Vous êtes en campagne pour les municipales à Carcassonne depuis de longues semaines maintenant, comment sentez-vous les retours du terrain ?
C’est la première fois que des gens viennent d’eux-mêmes pour nous rejoindre. Et pas spécialement pour avoir des places d’adjoints ou autre. Les gens viennent pour nous aider, pour militer. Et des gens intéressants, avec des métiers et des connaissances qui nous serviront. Des gens qui ont pignon sur rue. On sent qu’il y a une dynamique. On a déjà fait trois passages en ville pour distribuer les tracts et je peux vous dire qu’on n’a jamais été reçu comme ça. C’est signe qu’il y a à Carcassonne et dans le pays un besoin de changement. Un désir de changement.
Qu’est-ce qu’il faut changer justement à Carcassonne ?
Nous, on part sur une campagne où on ne va pas s’occuper des propositions de nos adversaires. On a une équipe, un programme. Je ne vais pas dévoiler toutes nos propositions aujourd’hui mais nous avons trois axes : sécurité, tranquillité et propreté. D’autres thèmes viendront bien sûr s’articuler autour de ces trois bases.
Vous pouvez quand même nous dévoiler une mesure, non ?
Je ne prendrai pas d’adjoint pour traiter la sécurité. Je m’en occuperai en direct. Comme l’ont fait Aliot à Perpignan ou Sanchez à Beaucaire. Je serai en relation directe avec les services et les directeurs de la police municipale. C’est ce qu’il y a de plus efficace et cela montre que c’est un marqueur fort pour nous. C’est ce qui ressort d’ailleurs depuis bientôt quatre ans que je suis député : les gens veulent plus de sécurité.
Plus de sécurité, ça veut dire plus de budget. Vous allez augmenter la fiscalité ?
On n’augmentera pas la fiscalité et on essaiera même de la baisser en fin de mandat. J’ai quelqu’un d’une très grande expérience sur ces questions avec moi. Je peux vous dire que c’est du sérieux. On a très bien travaillé. Tout est prêt. On fera des présentations dès le début de l’année 2026.
Quel est votre calendrier ?
On inaugure samedi 20 décembre notre permanence. La liste sera présentée le 23 janvier à 18 h 30 à la salle Joë-Bousquet et le programme en suivant. On le dévoilera au fur et à mesure. Avec une originalité dans la présentation.
Contrairement à d’autres députés également candidats aux municipales, vous avez annoncé assez tôt votre volonté de vous présenter…
Le fait d’avoir fait de très bons scores à la législative a déclenché des idées. Les gens sont venus me chercher. Le parti mise beaucoup sur Carcassonne, avec d’autres villes. Je me suis donc mis au service des Carcassonnais.
Est-ce que le parti vous impose des thèmes, des sujets de campagne ?
Le parti a bien évidemment son programme. Que je décline localement mais avec nos spécificités. Je suis sûr que je n’ai pas les mêmes problématiques qu’à Toulon ou à Marseille.
« On part tous ensemble et on gagnera tous ensemble »
Pour revenir à la liste, qui la composera ?
Je ne vais pas donner de noms mais il n’y a pas que des gens du RN. La liste est soutenue par le RN, l’UDR, le RPR, par l’Avenir français de Jean-Philippe Tanguy et la droite populaire de Thierry Mariani. La liste sera composée pour moitié de gens encartés dans ces partis et pour l’autre moitié de gens issus de la société civile qui ne veulent appartenir à aucun parti. Et j’ai donné ma parole à toutes les personnes, il n’y aura pas de bidouillage durant l’entre-deux-tours. On part tous ensemble et on gagnera tous ensemble.
Qui est votre principal adversaire dans cette campagne ?
Je vous dirai qu’il n’y en a qu’un : ce sont les trois candidats ensemble. Parce qu’ils feront tout au second tour pour se réunir, se mettre ensemble pour nous battre. C’est déjà écrit. Isabelle Chesa ne l’aurait pas fait, j’en suis sûr. Mais les trois qui sont en liste arriveront à s’entendre au deuxième tour.
Ça vous inquiète ?
Je n’ai jamais été inquiet de partir à une élection. J’ai fait toutes les élections, à part la Présidentielle et ce n’est pas prévu ! Quand j’ai commencé en politique, on faisait tout juste 7% alors j’en ai vu ! Si les personnes me font confiance, je dirigerai leur ville. Et croyez-moi, on a des idées et on a la volonté de le faire. S’ils ne veulent pas, je reste député. S’ils ne me veulent plus comme député, il y a d’autres choses après la politique. J’ai une famille, j’ai des petits-enfants. Je suis pépé de deux garçons. Je suis agriculteur. J’aurai toujours de quoi m’occuper. Mais le but, c’est de prendre la ville pour lui apporter beaucoup plus. Certaines choses ont été bien faites ces dernières années mais ça ne suffit pas. Il faut apporter un nouveau souffle pour répondre aux attentes des Carcassonnais. Je ne suis pas dans une optique de combat. On va faire notre campagne en respectant les autres. Attention, si on me met des gifles, je me défendrai. Mais les premiers coups ne viendront pas de nous.
Propos recueillis par Arnaud Gauthier
Photo : Christophe Barthès, candidat RN à la municipale de Carcassonne. ©A.G.
