Saint-André de Roquelongue se bat contre le désert commercial et médical

access_time Publié le 14/02/2020.

Avec le soutien de la Région, Saint-André de Roquelongue se bat pour vaincre ce qu’on appelle le désert commercial et médical et faire rester les habitants au village. Explication d’une dynamique par Jean-Michel Folch, 56 ans, maire depuis 2014.

L’épicerie et la boulangerie qui aménagent dans un nouveau site (place du foyer), est-ce un signe positif pour le village ?

La création de trois cellules commerciales par la commune était vitale pour le maintient de la boulangerie et de la supérette dans le village. Leur ancienne implantation, dans des locaux peu adaptés et situés dans l’hyper centre, difficilement accessible et quasi sans stationnement, faisaient que leur activité était en chute libre.

La commune ayant la chance d’avoir un espace conséquent situé près de la mairie, c’est sur ce site qu’ont été bâties ces deux cellules mais aussi une troisième accueillant un caviste, une salle de gym et un cabinet médical amené à recevoir un médecin dans les années à venir.

Les petits commerces ont toute leur place et leur raison d’être à Saint-André ?

Ces nouvelles implantations font qu’en cœur de village, dans un rayon de 100m, on peut trouver : la mairie, une école accueillant les enfants de la maternelle au CM2, une médiathèque, des médecins, la pharmacie, la poste et son distributeur de billets, le café, le cabinet d’infirmières, un caviste, une superette, la boulangerie, et une halle pour accueillir les commerçants ambulants. Le tout avec une cinquantaine de places de stationnement.

«Prévoir leur départ à la retraite»

Comment vendriez-vous les atouts de votre commune aux candidats à l’installation ?

La commune de St André de Roquelongue est à un petit quart d’heure de route de Narbonne et de Lézignan, adossée au massif de Fontfroide, légèrement à l’écart de la D611 qui traverse les Corbières, cela lui assure une certaine tranquillité. Comme nous avons pu le voir plus haut, tous les services ou presque sont sur place et nous avons la chance d’avoir une vie associative très riche dans laquelle chacun peut trouver son bonheur.
La création d’un cabinet médical place du Foyer, au moment où justement on évoque les déserts médicaux, c’est un soulagement ?
Actuellement, deux médecins sont installés sur la commune, mais il nous a semblé nécessaire de prévoir dans les années à venir leur départ à la retraite et donc de construire un local. Celui-ci pourra accueillir un médecin qui s’installerait mais aussi des médecins salariés par la communauté de communes de la région lézignanaise Corbières Minervois.

Une salle de gymnastique est prévue ? Faisait-elle partie des doléances de vos administrés ?

La salle de gym n’était pas prévue initialement mais à la vue de cette surface carrée d’environ 100m2 et sachant que le foyer communal est surchargé par les activités associatives, nous avons saisi l’opportunité.

«Le rôle de maire est multiple»

La population de Saint-André augmente au fil des années. Avez-vous une explication à ces bons chiffres ?

Le dynamisme associatif fait que la population augmente régulièrement mais que le village ne se transforme pas en commune dortoir, même si bien sûr tout le monde ne participe pas, mais c’est le libre choix de chacun de venir y chercher le calme.

A l’heure des agglos, le rôle de maire d’une petite commune est-il toujours aussi essentiel ?

Le rôle du maire, tel que je le conçois, est multiple. C’est le guide du conseil municipal avec lequel il va gérer au quotidien mais aussi prévoir l’avenir de la commune, un quasi chef d’entreprise avec le personnel, mais c’est surtout celui qui, au quotidien, écoute ses concitoyens, essaie de jouer les conciliateurs.
Dans une commune comme Saint-André de Roquelongue, il est appelé jour et nuit pour les problèmes rencontrés sur la commune (fuite d’eau, début d’incendie, dispute de voisinage, aboiement de chiens, accidents …) La liste est quasiment infinie.

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