Ces Audois malades de la peste

access_time Publié le 18/12/2020.

Cette nouvelle appellation La pandémie de Covid-19 est plus ou moins sous contrôle grâce aux connaissances médicales du XXIe siècle.

Que savait-on de la peste lorsqu’elle s’est abattue à plusieurs reprises sur l’Aude ? Pas grand-chose. et face à ce fléau, les moyens étaient dérisoires.

Pour faire écho à la Covid-19, retour sur trois épidémies autrement plus marquantes pour le département. La peste aura, à plusieurs reprises, décimé une population totalement démunie.
580 Port de Narbonne et la peste justinienne

La première pandémie de peste connue porte le nom de peste de Justinien. Elle a atteint la totalité du bassin méditerranéen de 541 jusqu’à 767 avec ce qu’on appelle aujourd’hui un pic situé en 592. Son origine est incertaine.

A l’époque, on pensait qu’elle arrivait tout droit d’Éthiopie et l’Égypte. Aujourd’hui, les historiens penchent plutôt pour une origine asiatique. C’est à la mode. En cause :la célèbre route de la soie.
La pandémie est tombée, implacable, sur les population tous les dix ans environ pour faire entre 25 et 50 millions de morts.
Clé de voûte du bassin méditerranéen, le port de Narbonne n’aura pas été épargné, tout comme l’Empire Romain dont les troupes militaires se trouvèrent considérablement affaiblies par la violence et la résurgence de l’épidémie. Justinien aura donc donné son nom à une pandémie…

1347-48 La peste noire

Les remparts de Carcassonne protègent des invasions mais pas d’un mal insidieux et à propos duquel on ne sait rien hormis qu’il emporte les gens dans le terribles souffrances. Et en quelques jours à peine. L’entrée de la ville est gardée, le silence est pesant et la suspicion fait son entrée dans le pain quotidien des Carcassonnais.

La peste noire est contagieuse et elle se transmet même par le regard, dit-on. Les maisons sont murées, marquées d’une croix blanche. On se soigne comme on peut, en buvant son urine dans laquelle on fait macérer de l’ail. On avale aussi de la bave de crapaud. Les médecins, avec leurs masques au long bec, font presque aussi peur que la maladie. Les scènes ne sont pas différentes à Narbonne qui voit arriver la peste noire une semaine après Pentecôte en 1348. Le chiffre de 30 000 morts est très certainement exagéré, mais il donne un aperçu des ravages au sein de la population au pied de Saint-Just.

En 1631, Limoux à son tour

Comment combattre le fléau qui s’abat sur la haute-Vallée et notamment Limoux ? Face à l’impuissance, on en appelle à la miséricorde du Tout Puissant.

De grandes processions transportant la statue miraculeuse de Notre-Dame du Rosaire sont organisées. En vain car la peste gagne sa bataille sur le territoire.

Personne n’est épargné : les familles, les nantis, les religieux. On brûle les vêtements, on allume des feux un peu partout et on enterre les victimes où l’on peut car les cimetières ont atteint leur capacité maximale. Les deux ou trois jours d’agonie sont accompagnés, de maison en maison, des symptômes récurrents : forte fièvre et ganglions lymphatiques. Près de 3 300 Limouxins succomberont à cette terrible pandémie. Les deux tiers de la population…

Amancio Requena, administrateur adjoint du château comtal de Carcassonne (DR Cyril Durand).
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