Caroline Rochefort : « J’ai eu des professeurs de théâtre remarquables »

access_time Publié le 22/04/2022.

Sera-t-elle la révélation féminine des Molières, le 30 mai prochain ? L’Audoise Caroline Rochefort, originaire de Fontcouverte, est en tout cas nommée pour son interprétation de Violette dans la pièce Changer l’eau des fleurs. Elle nous raconte son bonheur, son parcours et ses attaches.

Nommée aux Molières, c’était inattendu ?

Oui, totalement et c’est un magnifique cadeau.

Comment réagit-on quand on apprend cette nouvelle ?

J’ai ressenti un grand bonheur ! Même si j’ai mis quelques heures à y croire vraiment. La première chose que j’ai faite, c’est appeler Valérie Perrin, l’auteur du roman. C’est elle qui a créé Violette, le personnage que j’interprète, et je tenais à lui témoigner ma joie et ma gratitude.

Un bonheur aussi collectif dans votre cas…

Mon autre grande joie a été de voir Ludivine de Chastenet nommée en Meilleur second rôle dans Snow thérapie et Salomé Lelouch en meilleur auteur pour Fallait pas le dire. On travaille toutes les trois ensemble au sein de Matrioshka Production, notre société de création de spectacle, et voir notre travail récompensé la même année, c’est fabuleux et rare !

« Il y a une part de mystère dans une interprétation »

Vous avez une attache particulière avec « Changer l’eau des fleurs » ?

Je suis tombée par hasard sur ce roman dans une gare. Je l’ai dévoré et une petite voix intérieure me disait « Violette est un personnage de théâtre, il faut l’incarner sur scène ». J’ai donc décidé de demander les droits. Je suis à l’initiative du projet, c’est pour ça qu’il me tient particulièrement à cœur.

Adapter un roman de 600 pages en une pièce d’1h20 n’était pas une chose aisée, et j’y ai associé Mikaël Chirinian, un ami et un artiste que j’adore, pour co-écrire avec moi.

Il co-signe également la mise en scène avec Salomé Lelouch. Ce spectacle, c’est aussi une histoire d’amitié artistique, de liens profonds entre nous trois. Pour toutes ces raisons, l’attachement est précieux.

En quoi le personnage de Violette vous correspond-il ?

Je ne sais pas si Violette me correspond… je dirais plutôt que c’est un personnage qui me touche intimement. Violette est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Elle vient d’un milieu populaire, d’une petite ville de province.

Elle fait attention aux autres, elle a de la considération pour les autres, c’est rare la considération. Elle a de la tendresse pour les choses simples, beaucoup d’humour et elle entretient un rapport à la vie très puissant malgré les épreuves terribles qu’elle a traversées.

C’est un personnage qui me bouleverse par sa dignité et l’amour qui circule à travers elle. Après, il y a toujours une part de mystère dans une interprétation… J’ai fait de la place pour l’accueillir et j’adore l’incarner.

« On peut réussir n’importe où »

Comment passe-t-on des études de psycho à une nomination aux Molières ?

C’est long de répondre à ça ! Alors je dirai juste… Je remercie mes études de psychologie d’avoir été le début du chemin…

Que vous a apporté le Cours Florent ?

Mon premier réseau. Mes premiers projets. Une vraie qualité d’enseignement, j’ai eu des professeurs de théâtre remarquables.

« Monter » à Paris est indispensable pour réussir ?

Réussir… en vrai, ça veut dire quoi ? J’avais envie de Paris, d’y vivre, d’y travailler. J’étais attirée par cette ville, son dynamisme, son énergie. Paris permet plus d’opportunités qu’ailleurs, c’est vrai. Mais Paris n’est pas indispensable. On peut réussir n’importe où. Ce qui est indispensable c’est de savoir ce que « réussir » veut dire pour soi.

« Narbonne, ce serait comme réaliser un rêve »

Narbonne et sa région représentent toujours quelque chose à vos yeux?

Ce sont mes racines. Gruissan, Narbonne, Les Corbières… J’ai vécu dans un petit village entouré de garrigues, de vignes, et à côté de la méditerranée. Ma famille y vit toujours. Et j’y ai noué des amitiés exceptionnelles. J’y descends quand c’est possible. Je m’y ressource.

Aimeriez-vous jouer «à domicile», au Théâtre de Narbonne par exemple ?

Évidemment ! Il y a le Centre Culturel des Corbières à Ferrals, le Théâtre de Carcassonne… J’espère que nous y passerons en tournée. Jouer Changer l’eau des fleurs sur la scène du Théâtre de Narbonne, ce serait comme réaliser un rêve… Qui sait ?

Des projets à court et moyen terme ?

Avec Changer l’eau des fleurs nous serons au Festival d’Avignon cet été au théâtre du Chêne Noir. Ensuite on reviendra à Paris pour une deuxième saison et puis, il y aura la tournée ! On va passer un peu partout en France. Pour le reste… c’est encore trop tôt pour en parler.

Le cinéma vous tente-t-il avec cette exposition à venir aux Molières ?

J’adorerais, bien sûr. Si c’est sur mon chemin, ça arrivera. Mais pour l’heure, il est temps de partir au théâtre retrouver Violette (crédits ph. DR).

Photo principale : la compagnie Imaziren © Stéphane Avdjian.
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