Une soixantaine de peintures sont actuellement à découvrir au sein des archives départementales à Carcassonne. Elles sont l’œuvre de l’artiste Serge Vollin et traitent de l’exil des harkis, avec des témoignages recueillis par Fatima Besnaci-Lancou.
Une exposition de treize séries de tableaux (soit 64 peintures au total), inspirés des témoignages de chibanis harkis. Ces hommes âgés émigrés en France, après leurs accointances avec l’Algérie française lors de la Guerre d’Algérie, qui ont relaté leur expérience de guerre de l’exil et dans les camps, dont celui de Rivesaltes.
Le camp de Rivesaltes, initialement prévu comme lieu de transit pour les réfugiés républicains espagnols de la guerre civile en 1939, a donc également servi pour « accueillir » les rapatriés d’Algérie.
Ainsi, le réseau Terre de Mémoires mobilise collectivités, lieux de mémoire, acteurs territoriaux, associations et établissements scolaires, autour d’une histoire commune. En 2019, les commémorations du 80e anniversaire de la Retirada marquent la matérialisation de ce réseau par l’accueil d’une exposition itinérante.
Paul Senn, photoreporter suisse, a contribué à travers ses visuels à illustrer cette situation. En parallèle, les témoignages de républicains espagnols apportent un autre éclairage sur un événement relativement méconnu.
De fait, le Mémorial du Camp de Rivesaltes a souhaité élargir ce réseau dans une deuxième édition du projet, en proposant une nouvelle exposition autour de l’exil des harkis qui ont été exilés dans les treize départements de notre région, dans des camps ou des hameaux de forestage.
