Dans l’Hérault et l’Aude, l’Office français de la biodiversité et la police ont mené des opérations de surveillance et de perquisitions après la dégradation de filets de protection de parcelles de tournesols, utilisées pour capturer illégalement des espèces d’oiseaux protégés à Béziers. Douze personnes ont été contrôlées, six chardonnerets et dix-huit tortues ont été saisis le 18 novembre. Une enquête est toujours en cours.
Depuis plusieurs années, les filets de protection de parcelles de tournesol sont dégradés autour de Béziers et de la vallée de l’Hérault, afin de faciliter la capture d’espèces protégées comme le chardonneret élégant, le verdier d’Europe ou le serin cini.
Entre le 29 juillet et le 7 août derniers, plusieurs opérations de surveillance de ces parcelles agricoles ont été menées par l’Office française de la biodiversité (OFB) et le commissariat de Béziers, indique Arnaud Faugère, le procureur de Béziers, dans un communiqué publié le 19 novembre.
12 personnes contrôlées, 6 chardonnerets et 18 tortues saisis
“Lors de ces surveillances, douze personnes ont été contrôlées alors qu’elles procédaient à des captures illicites de passereaux sur plusieurs parcelles agricoles à proximité de Béziers, et ces individus ont été entendus par les enquêteurs”, ajoute le magistrat.
Dans la continuité de ces surveillances, dix-huit inspecteurs de l’environnement des services départementaux de l’OFB, appuyés par le commissariat et la police municipale de Narbonne, ont réalisé sept perquisitions aux domiciles des mis en cause résidant dans le département de l’Aude, le 18 novembre. Au total, six chardonnerets élégants ont été saisis, ainsi que dix-huit tortues de terre, et de nombreuses cages.
Les investigations se poursuivent
L’enquête continue sous la direction du procureur de la République de Béziers.
La capture, la détention, le transport ou la vente illégale d’une espèce protégée peut entraîner jusqu’à trois ans de prison et 150 000 euros d’amende.
La Rédaction
Photo : saisie de tortues et d’oiseaux protégés le 18 novembre. © Procureur de Béziers
