«Astronaute, c’est le rêve ultime !»

access_time Publié le 16/10/2020.

Limouxin de 22 ans, Maxime Jalabert, étudiant à l’ISAE Supareo de Toulouse, partira en février prochain dans le désert de l’Utah aux States mener des expériences similaires à la vie sur Mars. Un vrai privilège pour ce passionné qui se verrait bien marcher dans les pas de Thomas Pesquet.

Comment avez-vous été choisi pour rejoindre la Mars Desert Research Station désert de l’Utah ?

Ce projet s’inscrit dans le cadre du Club M.A.R.S de l’ISAE que je préside actuellement. Depuis 2014 le club envoie un équipage de sept personnes tous les ans dans la Mars Desert Research Station (MDRS) située dans le désert de l’Utah afin de réaliser une simulation de vie martienne. La sélection se fait donc en interne de l’école. CV et lettre de motivation en premier lieu, puis test de personnalité et enfin entretien individuel devant 12 personnes ( des anciens membres d’équipages et des professeurs).

La vie martienne que vous allez expérimenter c’est quoi ?
L’objectif de cette mission est de simuler au mieux la vie d’un «marsonaute». Nous allons réaliser une série d’expériences scientifiques afin de faire avancer la science dans le domaine de l’exploration spatiale. Notre mission sera consacrée principalement sur des expériences de facteurs humains à l’image de «Teleop» qui consiste à mesurer les effets du confinement sur la téléopération d’un rove

Au milieu de vos camarades, quel sera votre rôle précis ?
Lors de cette mission nous avons tous un rôle précis : le commandant (un vétéran qui a déjà réalisé une mission l’an passé), une biologiste, un botaniste, un ingénieur de bord, une responsable santé-sécurité, un journaliste. Pour ma part j’ai le rôle d’astronome, ma mission consistera à analyser l’activité solaire sur la base (l’atmosphère étant plus fine sur Mars, une éruption solaire peut être fatale…) avec le Musk Solar Observatory financé par Elon Musk lui-même.
Ensuite je vais devoir rechercher des Supernovas en photographiant le ciel profond en plus des expériences scientifiques réalisées avec mes camarades.

«Apporter mon humble contribution»

Sortir en scaphandre autonome, c’est quelque chose que vous imaginiez possible ?
Tous les matins nous allons réaliser des Sorties Extravéhiculaires d’une durée de trois heures. Avant de sortir de la base nous mettons tous nos combinaisons d’astronautes, nous passons par le sas de dépressurisation et enfin nous réalisons nos missions sur le sol martien.
L’objectif est double : en premier lieu nous explorons les environs avec l’aide de drônes prêtés par l’entreprise Parrot, nous avons également des rovers à disposition afin d’explorer les lieux plus lointains.
En parallèle, nous allons réaliser des expériences en extérieur en tant qu’opérateurs.
En effet des laboratoires scientifiques nous prêtent des expériences afin de récolter des données à l’image du CNRS qui nous transmet le LOAC qui n’est autre qu’un compteur de particules fines et MegaAres mesurant le champ électrique de l’air.

Suivez-vous une préparation mentale et physique ?
Nous n’avons pas de médecin qui nous suit quotidiennement pour la mission, mais bien sûr nous nous préparons nous-mêmes à cette expérience car, coupé du monde du jour au lendemain, il est difficile d’improviser…

Ressentez-vous une petite appréhension devant cette expérience hors du temps ?
Je suis convaincu que l’espèce humaine deviendra une espèce multi-planétaire, et je souhaite apporter mon humble contribution dans cette magnifique aventure j’appréhende donc moins la mission avec cet état d’esprit.

«Les premiers pas avant la fin de ce siècle»

Comment se passe la levée de fonds ?
Nous sommes aujourd’hui à 2/3 du budget donc la recherche de financement se déroule bien. En plus du soutien des entreprises nous avons lancé un appel aux dons pour ceux qui souhaitent nous soutenir sur la plateforme Leetchi : leetchi.com/c/mission-mdrs-supaero-2021.

Avez-vous comme projet d’imiter un ancien élève de l’ISAE nommé Thomas Pesquet ?
Astronaute, c’est le rêve ultime et j’ai cette magnifique opportunité de toucher mon rêve du doigt par le biais de cette Mission de Simulation. Si l’occasion se présente un jour, comptez sur moi pour la saisir afin de pourquoi pas, marcher sur les traces de Thomas Pesquet.

Après le virtuel, pensez-vous à la réalité : un Limouxin sur Mars ?
Je pense qu’avant la fin de ce siècle nous connaîtrons les premiers pas de l’humanité sur Mars.
Encore une fois si l’opportunité se présente je répondrai présent.

Votre petit potager dans l’espace, ça serait plutôt sympa non ?
Nous avons deux apports en nourriture sur la base. La première étant le ravitaillement extérieur qui n’est autre que de la nourriture lyophilisée à l’image de la nourriture des astronautes dans l’ISS.
Nous allons ensuite exploiter notre propre serre présente sur la base dirigée par notre botaniste afin de compléter notre alimentation à l’image du film qui le représente très bien : «Seul sur Mars».

le site internet de l’aventure : http://mars.bde-supaero.fr

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