Après Port-La Nouvelle, un deuxième parc éolien flottant sera désigné en 2023

access_time Publié le 07/12/2022.

Trois zones sont en balance pour la création d’un second parc éolien flottant en Méditerranée. L’une d’elles est à cheval entre l’Aude et le Roussillon et renforcerait l’approvisionnement énergétique du littoral d’Occitanie.

Pour resituer : à l’issue d’un débat public qui s’était déroulé en 2021, la ministre de la Transition écologique Christophe Béchu avait officialisé la poursuite du projet de deux parcs éoliens flottants de 250 MW en mer Méditerranée, puis leur extension ultérieure de 500 MW. Leur raccordement mutualisé au réseau public de transport d’électricité sera réalisé par RTE (Réseau de transport d’électricité). Porté par l’Etat et RTE, ce projet est en liaison avec les régions Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Trois zones sont encore candidates pour accueillir un futur parc d’une cinquante d’éoliennes qui à terme produirait 500 MW. Après la Narbonnaise, déjà sélectionnée, la seconde devra être désignée au large de l’Aude et du Roussillon (24 km de Leucate notamment), de la Camargue (Grau-du-Roi) ou de la Provence (Fos-sur-Mer). Chaque parc occupera une superficie de 150 km2. Quelles que soient les zones retenues, elles seront toujours situées à plus de 22 km des côtes.

En présence notamment (de g. à dr.) Frédéric Autric, directeur de projet éolien flottant en Méditerranée à la DREAL Occitanie (ministère de la Transition énergétique), Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne, Matthieu Laurent, chef de projet éolien en mer, à la DGEC (ministère de la Transition énergétique), Yannick Bocquenet, responsable de projets en concertation, à RTE pour le raccordement. Mais aussi Antoine Landeau, Arthur Launeau et Dominique de Lauzières (absents sur la ph.), garants – commission nationale du débat public (CNDP), une réunion d’informations se tenait au sein de Narbo Via, à Narbonne.

Si le projet et la mise en service de ces éoliennes n’aboutiront pas avant 2031, c’est une étape supplémentaire qui a été franchie dans la réalisation de ces parcs, avec les premiers résultats des études techniques et environnementales, tout comme l’ouverture à un appel d’offres, pour le financement et l’exploitation du projet. A noter qu’à terme, ces parcs devraient pouvoir assurer l’approvisionnement de 10% de la consommation annuelle des régions Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur cumululées (6,6 TWH d’électricité).

Dans le cadre d’une politique de diminution des émissions de gaz à effet de serre et de diversification du bouquet énergétique pour sécuriser l’approvisionnement énergétique du pays, ces parcs contribueront au respect des engagements de l’Accord de Paris en 2015, qui vise à limiter le réchauffement climatique en dessous de 2°C d’ici à 2050.

Une éolienne flottante, comment ça fonctionne ?

Une éolienne est constituée d’un mât, d’une nacelle et de pales, le tout installé sur des fondations. Elle peut soit être posée sur le fond marin (technologie posée), soit reposer sur une base flottante ancrée au fond marin (technologie flottante). Les projets en mer Méditerranée utiliseront la technologie flottante, du fait de la profondeur des sites considérés.

Ces éoliennes composent ainsi un parc. Elles sont reliées entre elles par des câbles dynamiques et ancrées au sol marin. L’énergie qu’elles produiront sera acheminée à un poste électrique situé à mi-chemin entre les éoliennes et la côte. Un poste qui permet de garantir une tension suffisante pour acheminer à son tour l’électricité emmagasinée jusqu’à un second poste électrique de raccordement, celui-là sur la terre ferme.

Ce dernier sert donc à la réception de l’énergie produite par les parcs éoliens, auxquels il est relié par liaison souterraine et sous-marine. Il permet par la suite d’envoyer l’électricité vers les lignes à haute tension qui alimenteront à leur tour les consommateurs.

Les retombées économiques attendues

Pour l’industrie française en général et pour la façade méditerranéene en particulier, les enjeux économiques liés au développement d’une filière industrielle de l’éolien flottant sont considérables.

C’est pourquoi le plan d’investissement « France 2030 », via son axe éolien flottant, offre dès à présent des moyens significatifs, à hauteur de plusieurs centaines de millions d’euros, pour poursuivre la construction et la structuration de cette filière d’avenir.

En dynamisant l’innovation, l’investissement dans les secteurs des infrastructures portuaires et industrielles et la formation, le plan vise à accélérer la mise en place d’un tissu industriel pour l’éolien flottant commercial implanté dans les territoires et en capacité de rayonner sur les projets français à l’international.

Le projet ouvrira la possibilité de développer et moderniser des ports comme celui de Port-La Nouvelle ou celui du Grand port maritime de Marseille-Fos, mais aussi de créer localement des emplois au sein de la filière porteuse de l’éolien flottant qui emploie déjà près de 1 200 personnes en France selon l’Observatoire des énergies de la mer.

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