Déjà 155 jours de guerre pour un pays qui apprend à vivre au quotidien sous la menace de plus en plus pressante de son voisin russe. Malgré tout, les dernières armes longue portée livrées par l’Occident permettent de rééquilibrer la situation, alors que Kiev prépare une contre-attaque massive dans le sud.
Ces derniers jours, de nombreux bombardements ukrainiens ont touché leur cible en certains points stratégiques. La plupart des frappes ont été effectuées sur les trois ponts principaux permettant l’approvisionnement russe dans la région de Kherson dans le sud du pays. La précision et l’efficacité des lances-missiles américains Himars (ph. wikipedia) ont partiellement redistribué les cartes en matière d’artillerie.
Si le Russes ont longtemps eu une domination écrasante en terme de puissance de feu et de portée d’action, les nouveaux matériels récemment livrés changent la donne. Les bombardements des nombreux dépôts de munitions par l’armée ukrainenne compliquent grandement la logistique de l’occupant russe. Des frappes qui permettent d’affaiblir les positions russes, dans l’attente d’une contre-attaque quasi-imminente selon l’ISW, institut américain d’études de la guerre.
Il y a quelques semaines, le président ukrainien Zelensky avait annoncé mettre sur pied une armée d’un million d’hommes, en prévision d’une contre-attaque visant à reconquérir les territoires du sud, et notamment la ville de Kherson. Reprendre l’initiative après des mois à subir : telle est l’ambition de l’état-major ukrainien, qui souhaite repasser à l’offensive avant que l’hiver ne vienne « geler » les positions.
Une différence d’approche de la guerre qui contraste avec celle russe, qui poursuit son bombardement quasi-continu des infrastructures et des positions ukrainennes, en particulier dans la région de Donetsk où les Russes maintiennent une pression constante.