A Bram, six artistes de rue exposent tout l’hiver

access_time Publié le 01/02/2023.

Cet hiver, six street-artistes de l’association « Cisart » exposent leurs œuvres aux Essar(t)s. Si la pratique graffiti évolue au fil des années, son cœur reste la transcription d’une idée, d’une identité sur un support mural. Hors des friches urbaines, et pour prolonger cette expression artistique l’art urbain s’empare des toiles, prolongement du mur qui les accueille.

Mais si le support évolue, rendant ainsi plus accessible mobilité et réalisation artistique, les artistes ont à cœur de garder présente l’essence originelle de leur expression, ce qui fût et restera toujours leur support de prédilection, « Sous les toiles, le Mur ».

C’est le titre de l’exposition graffiti, qui d’œuvres en œuvres, invite à un voyage au cœur de l’art urbain sous toutes ses déclinaisons. L’exposition est à découvrir jusqu’au 26 mars 2023 à Bram, entre Castelnaudary et Carcassonne, au Centre d’exposition Les Essar(t)s. Elle regroupe les travaux de six artistes : Antistak, Kali, Méro, Mezy, Miada et Nikko Kko.

Antistak

Passionné depuis toujours par le dessin, Antistak découvre le graffiti au lycée par le biais de magazines et à travers les œuvres des rares graffeurs de sa ville d’origine. C’est en s’installant à Toulouse qu’il prend conscience de l’ampleur du mouvement graffiti. Antistak pervertit les codes de ce qui peux sembler beau avec ce qui peut sembler laid ou dérangeant.

« Le but est d’offrir au spectateur plusieurs sens de lecture sur un univers onirique mais toujours à la frontière du cauchemar. C’est la beauté elle-même et ses interprétations esthétiques qui sont remises en question » souligne Antistak. A son compte depuis 2014, il est spécialisé dans la déco graphique et le figuratif : paysages, portraits, architecture … également la reproduction d’images ou de photos.

Kali

Aussi loin qu’il s’en souvienne, Kali a toujours peint et dessiné. Il pratique le graffiti à Toulouse depuis 20 ans et a exécuté le lettrage pendant plusieurs années avant de se diversifier dans les personnages et animaux de façon figurative, cachée et colorée.

C’est un artiste de la lumière et de la couleur, très spontané, qui utilise des techniques mixtes, même s’il préviligie la bombe. Il travaille souvent en collaboration avec l’artiste Trom et le photographe Younès Farhi.

Méro

Rémy Rajaona, alias Méro, est un artiste Toulousain autodidacte. Dans les années 2000, il commence son art en expérimentant peintures, collages, graffs, pochoirs, sur un seul et unique support, la toile ce qu’il l’a amené rapidement à exposer dans divers lieux, galeries, boutiques, restaurants ou encore salles des ventes, de Toulouse à Bruges en passant par Paris, Bram et Londres.

Avec le temps son art évolue vers un art plus urbain, Méro s’imprègne des techniques des artistes de rue en collaborant avec un réseaude graffeurs. C’est un art qui plait puisqu’il est lauréat du concours national d’art urbain (Vibrations Urbaines Pessac 2021) et a été appelé à participer à plusieurs événements comme Le Tour de France ou encore sur les murs du Sénégal avec l’association Humanitaire MBoro …

« Quel que soit le support, ma peinture se veut à la fois plurielle et authentique, et toujours emprunt à une recherche de dynamisme. Ma volonté étant de rester ouvert à diverses influences, et de ne pas se cantonner à l’étiquette d’une seule case. Je mixe et met mon éventail de techniques au service d’un art actuel, reflet de mon regard d’artiste sur le monde qui m’entoure » précise Méro.

Mezy

Originaire de Perpignan, Albin alias Mezy débute l’art du graffiti en 1994 et exporte rapidement son travail dans d’autres villes en France et ses pays limitrophes. Il fait ses premiers sur le travail de la lettre et découvre très vite ses affinités pour les personnages et les décors. Mezy adore décrypter les détails, il recherche le « flow » de l’impulsion des courbes et du mouvement.

Dans ses créations on trouve toujours une harmonie apportée avec grand soin. Il affectionne particulièrement la calligraphie, pour la liberté des arabesques spontanées. L’artiste est éternellement sur des voies inconnues avec pour ambition « l’innovation ».

Miadana

C’est d’abord dans le domaine des mathématiques que Miadana consacre une partie de sa vie. Elle explore avec passion l’étude des volumes, des courbes et des lignes, mais son langage scientifique se transformera petit à petit en langage dessiné. Une prise de conscience, qui provoquera un changement dans son parcours.

Après un passage à l’Institut des arts de Toulouse et une expérience professionnelle en tant que chargée de communication dans l’événementiel, elle est aujourd’hui une artiste avec une palette aux multiples couleurs. Native de Toulouse, c’est en 2002 qu’elle revient dans la ville rose pour ses études artistiques. Miadana découvre le graffiti. Sur les murs, spray en main, elle commence ses premiers flops.

En atelier, elle développe ses techniques de dessin et de peinture sur toile. Créatrice d’images sous toutes ses formes, elle jongle aujourd’hui entre des projets de fresque murale, de peinture, d’illustration, de photographie et de performance au gré de ses rencontres et envies. Ses divers voyages lui ont permis d’exposer seule ou en collectif en France, Londres, New York et Madagascar.

Nikko Kko

Nikko Kko vit et travaille à Toulouse depuis 2001. Passionné par le dessin et la peinture depuis longtemps, il illustre un univers imaginaire sur différents supports : toiles, papiers, skates, objets et murs peint à l’acrylique, au posca, à l’encre de chine et à la bombe.

Son travail illustre un monde coloré, peuplé de personnages étranges exilés ou sédentaires à bord de camions volants ou de campings cars désossés dans un paysage désertique, industriel ou urbain. Ses influences et références sont l’art urbain contemporain, le pop art, les cartoons, les jouets, la musique, l’art primitif, les véhicules en tout genre, les casses de voitures.

Au cœur du Parc des Essars à Bram, l’ancienne Maison de maître est devenue en 2014 un Centre d’exposition entièrement dédié aux arts visuels et à la culture, baptisé « Les Essar(t). Hébergeant tout au long de l’année des expositions de qualité et des résidences d’artistes issus de tous horizons, ainsi que des spectacles dans le cadre des « Rendez-vous du Dimanche », Les Essar(t)s sont aujourd’hui un lieu culturel de référence dans l’Aude et dans la Région Occitanie.

Parc des Essar(t)s, avenue Georges-Clemenceau, 11150 Bram
– Jusqu’au 26 mars ; du mercredi au dimanche, de 14 h 00 à 18 h 00 (fermé le lundi et mardi)

(Photos/Les Essar(t)s)

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