Le cap des 2 000 signatures franchi pour la défense des « Châteaux cathares »

access_time Publié le 06/12/2025.

Le mouvement occitaniste Pais Nostre a lancé un élan de contestation contre l’appellation choisie pour défendre la candidature à l’Unesco de huit « Forteresses royales du Languedoc ».

Le 11 février 2025, le Département de l’Aude, qui porte depuis des années une candidature pour voir huit sites être inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, dévoilait le nom retenu pour la dernière ligne droite de cette course à la reconnaissance : « Les Forteresses royales du Languedoc ». Plus de « châteaux », plus de « cathares » pour les citadelles d’Aguilar, Carcassonne, Lastours, Montségur, Peyrepertuse, Puilaurens, Quéribus et Termes. Il n’en fallait pas plus pour que le monde occitan monte au… créneau. Pais Nostre a ainsi lancé une pétition en ligne. Ce samedi 6 décembre, à 19 h 30, elle dépassait les 2 000 signatures.

Des signatures nombreuses

L’Écho du Languedoc a récemment publié un large dossier à ce sujet. Expliquant les points de vue des parties prenantes. Pais Nostre a franchi un cap dans l’opposition aux « Forteresses royales du Languedoc » avec cette pétition qui commence donc à rencontrer un large public.

« Les sites de Montségur à Peyrepertuse, Quéribus, Lastours, Termes, Puilaurens et bien d’autres – portent tous la mémoire d’un même drame : au XIIIᵉ siècle, le pouvoir royal français, avec l’Inquisition, a anéanti la résistance cathare, entraînant sièges, massacres et persécutions, explique le texte introductif à la pétition. Montségur, où plus de 200 cathares furent brûlés en 1244, n’est qu’un exemple parmi de nombreux épisodes qui ont marqué tout le pays cathare. Changer aujourd’hui leur nom pour « forteresses royales », c’est glorifier leurs oppresseurs et effacer la mémoire des victimes. C’est une inversion mémorielle qui dénature l’histoire et l’identité du Languedoc et de l’Occitanie. »

Hervé Baro : « On n’efface pas la séquence cathare »

Hervé Baro, vice-président du Département et président délégué de l’association Mission patrimoine mondial (AMPM) qui porte cette candidature, a déjà expliqué à plusieurs reprises son point de vue sur la question : « La valeur universelle exceptionnelle du bien est liée à la période qui fait suite à ce qu’on pourrait appeler la période cathare et qui consiste à regarder ce qui s’est passé au lendemain des croisades et donc à l’arrivée des troupes du roi et de ses seigneurs dans le Midi. » Et d’ajouter : « Le fait de déposer une candidature ciblée sur une période donnée et qui met en avant les forteresses royales n’efface pas toute la séquence cathare. » Tout le monde ne semble pas l’entendre de cette oreille. On sait aussi, et peut-être surtout, que la période cathare et le catharisme prêtent à débat dans la communauté scientifique, et les experts de l’Unesco sont, évidemment, très à cheval sur les faits historiques.

Arnaud Gauthier
Photo : les vestiges majestueux du château de Lastours. ©AMPM

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