Samedi 15 novembre, une vingtaine de mètres carrés du faux-plafond de la piscine du Palais du travail s’est brutalement effondré. Aucun blessé n’est à déplorer, alors même que du public, dont de nombreux enfants, se trouvait sur place. La Ville a saisi un juge administratif pour qu’un expert soit désigné en urgence. En attendant ses conclusions, les portes de l’édifice resteront fermées.
Le drame a été évité de peu. Une formule parfois galvaudée, mais qui, cette fois, n’a rien d’exagéré. Samedi 15 novembre, dans la matinée, de lourds éléments du faux-plafond se sont décrochés et ont chuté sur les gradins et les abords du bassin de la piscine du Palais du travail, jour où des cours sont assurés aux enfants. Les filets de protection, changés en août mais prévus pour récupérer d’éventuelles chutes de petits bouts de plâtre, n’ont pas résisté au poids des débris de la vingtaine de mètres carrés effondrés.
Si personne n’a été blessé, l’effondrement a profondément marqué. Les enfants, les parents présents, mais aussi nombre de Narbonnais. Tout le monde s’interroge : comment un tel incident a-t-il pu survenir dans un équipement municipal aussi symbolique et fréquenté ?
Pour éclaircir la question, la mairie a saisi un juge administratif afin qu’un expert soit désigné en urgence. Le Palais du travail est désormais totalement fermé et le restera jusqu’à la fin de l’expertise dont les conclusions pourraient être connues d’ici une dizaine de jours.
Un expert pour plusieurs missions
Dans sa requête, la mairie de Narbonne souhaite voir « désigner un expert, dans les plus brefs délais » et demande de lui confier plusieurs missions : « décrire la nature et l’étendue des désordres concernant l’état structurel de la piscine », « faire une vérification en urgence de l’intégralité de la structure du bâtiment », « prescrire toutes les mesures conservatoire d’urgence pour permettre une réouverture » et « se prononcer sur la réouverture partielle des autres parties du bâtiment ». Contacté, le maire, Bertrand Malquier, explique : « La saisine d’un juge administratif est la seule façon d’avoir une expertise neutre et indépendante. Seuls les résultats des expertises autoriseront ou non les réouvertures. »
Le premier magistrat, face à l’émoi légitime provoqué par l’incident, a pris la parole dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. Il y rappelle que la Ville conduit régulièrement des travaux de mise en sécurité au Palais du travail, précisant que les filets de protection qui ont cédé samedi avaient été renouvelés en août dernier.
Le premier magistrat reconnaît cependant : « L’événement de ce samedi nous montre que ces travaux de sécurisation ont manifestement été sous-estimés. » Il assure également vouloir « reprendre personnellement le suivi de ce dossier ».
Pas de date d’ouverture annoncée
La fermeture de la piscine et du Palais du travail dans sa globalité bouleverse évidemment la vie associative de la ville. Le Cercle des nageurs narbonnais a ainsi dû s’exprimer : « Le cercle essayera de trouver une alternative fiable et pérenne avec la mairie afin d’assurer la continuité des activités et l’apprentissage des enfants. Le comité directeur, les éducateurs et bénévoles resteront mobilisés jusqu’au moment où une solution sera trouvée. » La fête des 20 ans du Hangar musical, initialement prévue samedi soir au Palais du travail, a dû être reportée.
Datant de la moitié du XXe siècle, le bâtiment à l’architecture soviétique gardera donc ses portes closes tant que les conclusions de l’expertise ne seront pas connues.
Arnaud Gauthier
Photo : le Palais du travail est fermé jusqu’à nouvel ordre. ©A.G.
