Le Département de l’Aude vient d’annoncer la création du Service public départemental de l’autonomie, un dispositif destiné à simplifier les démarches et à renforcer la coopération entre les acteurs du social et du médico-social.
« Un moment fort pour notre collectivité », a déclaré la présidente du conseil départemental de l’Aude, Hélène Sandragné, ce vendredi 10 octobre, lors de l’annonce officielle de la création du Service public départemental de l’autonomie (SPDA). Ce dispositif vise à simplifier le parcours des bénéficiaires et de leurs aidants en coordonnant l’ensemble des acteurs du territoire. Le SPDA fédérera les professionnels du soin, de la santé, du social et du médico-social, afin d’apporter une réponse globale et concertée, quel que soit l’interlocuteur sollicité. Il est mis en place en partenariat avec l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie.
Un enjeu humain et démographique majeur
Les chiffres illustrent l’ampleur du défi : plus de 30 % de la population audoise, soit environ 127 000 personnes, a aujourd’hui plus de 60 ans. Parmi elles, 12,5 % ont plus de 75 ans, et près de 45 000 Audois disposent de droits ouverts auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
Face à ces besoins croissants, le Département veut renforcer les synergies locales. « Il s’agit de faire mieux ensemble, dans l’intérêt des personnes accompagnées et de leur environnement proche », a rappelé Hélène Sandragné. Le SPDA doit ainsi aider à choisir et organiser les modes d’accompagnement, qu’il s’agisse du maintien à domicile ou d’une prise en charge en établissement spécialisé.
Une coopération renforcée sur tout le territoire
Le SPDA rassemblera autour d’une même table les communes, intercommunalités, associations, caisses de retraite, mutuelles, ainsi que les acteurs de la santé et du social. Ensemble, ils travailleront sur plusieurs axes prioritaires : garantir un accueil unique et une orientation rapide des usagers, sans renvois successifs d’un guichet à l’autre, assurer l’évaluation des situations et l’attribution des prestations dans le respect des délais légaux, coordonner des parcours personnalisés et continus, développer des actions de prévention et d’aller-vers auprès des publics les plus fragiles.
Pour cela, le dispositif s’appuiera sur des outils déjà existants dans le département : la Réponse accompagnée pour tous (RAT), la Charte de lutte contre l’isolement ou encore la coordination entre secteurs social et sanitaire.
Une priorité budgétaire et politique
En 2025, le Département a consacré plus de 160 millions d’euros à sa politique de l’autonomie. Ce nouvel outil vient renforcer cette stratégie, en consolidant le rôle du conseil départemental comme chef de file de l’action sociale.
« Prendre soin des personnes en perte d’autonomie et de leurs aidants reste une priorité absolue du mandat, a souligné Hélène Sandragné. Nous continuerons de défendre un modèle social fondé sur la solidarité, l’inclusion et le respect de la dignité humaine. »
A.G.
Photo : le dispositif a été présenté vendredi 10 octobre. ©DR