Près de 200 000 voitures par an pourront transiter par l’Aude dès le premier semestre 2026. Le port de commerce en pleine expansion. Première pierre ce 26 juin.
Neptune Lines l’a officialisé : l’armateur grec a bien choisi les infrastructures de Port-La Nouvelle pour y installer son « premier terminal automobile portuaire ». Un contrat en or courant sur 20 ans pour le port audois où devraient transiter, à compter du premier trimestre 2026, entre 180 000 et 200 000 voitures par an. Le transport automobile étant la spécialité de l’entreprise grecque.
C’est une annonce d’envergure pour le monde du transport maritime, de la logistique européenne et surtout pour les infrastructures de Port-La Nouvelle. Alors que l’éolien en mer, filière phare et en plein développement dans l’Aude, attire les regards médiatiques sur le port audois, l’installation d’un terminal automobile taille XXL, baptisé NLS Port-La-Nouvelle, offre une nouvelle assise à la Semop, société d’économie mixte qui gère le port, propriété de la Région Occitanie.
« Une étape clé dans notre vision à long terme d’une logistique durable »
« NLS Port-La-Nouvelle représente une étape clé dans notre vision à long terme d’une logistique durable et performante », explique la direction du groupe grec. La localisation de Port-La Nouvelle a évidemment pesé à l’heure d’effectuer un choix pour Neptune Lines. Situé au sud de la France, à proximité immédiate des grands marchés d’Europe occidentale, ce terminal bénéficiera d’une accessibilité combinant connexions maritimes, ferroviaires et routières. Il proposera notamment deux postes à quai dédiés aux navires rouliers, une capacité annuelle de traitement de 200 000 véhicules, ainsi qu’un espace de stockage pouvant accueillir jusqu’à 12 000 unités.
Officialisation et première pierre le 26 juin
À cette plateforme industrielle, s’ajoute un centre intégré de préparation à la livraison (PDI), destiné à finaliser les opérations techniques et esthétiques sur les véhicules avant leur mise en circulation.
L’officialisation de ce contrat et la pose de la première pierre du chantier sont prévues ce jeudi 26 juin. « Nous sommes en avance sur beaucoup de points à Port-La Nouvelle, se félicite Didier Codorniou, premier vice-président de la Région et président de la Semop. Portés par la volonté et la vision de la présidente Carole Delga qui a su engager les bons investissements pour faire de Port-La Nouvelle LE port de la transition énergétique. » L’engagement financier de la région est effectivement colossal sur ces infrastructures : près de 350 millions ont été injectés par la seule collectivité sur l’ensemble du port et 17 nouveaux millions ont été nécessaires pour bénéficier d’une liaison ferrée compatible avec ce nouveau marché. Elle accueillera deux trains par jour au lancement.
« Trois axes de fort développement »
« Il faut reconnaître que la stratégie de la région Occitanie est une des plus volontaristes que je connaisse. On a à présent trois axes de fort développement avec le biocarburant, l’éolien et le port de commerce. On ne souhaite pas aller sur trop de domaines, nous ne faisons pas de conteneurs par exemple », détaille Hans Kerstens, directeur général de la Semop.
Des projets qui s’annoncent pourvoyeurs d’emplois. On évoque un peu plus de 100 emplois directs pour ce terminal automobile. Pour l’ensemble du développement du port, 3 000 emplois directs et indirects sont annoncés. Ce qui suppose aussi une stratégie d’accompagnement sur les questions de logements et de mobilité. Une problématique déjà tendue à l’heure actuelle sur la commune. D’après nos informations, le Grand Narbonne envisage d’ailleurs de réaliser une étude d’impact sérieuse afin d’anticiper ces questions. Cruciales pour l’avenir.
Arnaud Gauthier
Photo : le port ne cesse de s’agrandir grâce à un projet reposant sur trois axes. ©Semop
