Les agresseurs de deux hommes originaires de la Guadeloupe et de Mayotte lors d’une fête de village en 2022 dans l’Aude ont été condamnés mercredi 13 novembre à Carcassonne, qui n’a cependant pas retenu de caractère raciste, comme le réclamait une association.
Une peine de 18 mois avec sursis a été prononcée par le tribunal correctionnel contre un des meneurs de l’agression. Deux autres agresseurs, dont un adjoint au maire de la commune de Verzeille, ont été condamnés à un an avec sursis, tandis qu’un quatrième prévenu a été relaxé.
Les quatre hommes ont été jugés le 4 septembre pour des violences commises le 24 juillet 2022 lors du bal de la fête annuelle du village.
« C’est un déni de justice »
Ce soir-là, les victimes ont été soupçonnées d’avoir piqué d’autres fêtards, dans un contexte de multiples plaintes, en France, pour des piqûres dans des boîtes de nuit, bars et festivals. Puis les deux hommes ont été coursés par plusieurs personnes et roués de coups.
« C’est un déni de justice. Une chasse à l’homme a été déclenchée, c’était une chasse aux noirs, alors qu’ils étaient arrivés après les soupçons de piqûres. Les deux victimes ont clairement été agressées en raison de leur couleur de peau », a affirmé à l’AFP Samuel Thomas, président de la Fédération nationale des Maisons des potes, association de lutte contre les discriminations.
Une des victimes et la Maison des potes ont fait appel.
L’Écho du Languedoc avec AFP
Photo : tribunal de Carcassonne © Cyril Durand / L’Echo du Languedoc.
